COP22 : Quelques initiatives concrètes
Le Comité de pilotage marocain de la COP22 a tenu une conférence de presse, le vendredi 18 novembre, pour faire un bilan, alors que les négociations se poursuivaient toujours à Marrakech.
Salaheddine Mezouar, président de la COP22, a commencé la conférence de presse en affirmant «qu’après l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris, il fallait une inflexion, une inflexion par l’action». Dans cette optique, des annonces ont été faites sur les initiatives concrètes ayant vu le jour lors de la Conférence de l’ONU sur le climat à Marrakech.
Mezouar a cité à ce propos «la Proclamation d’action de Marrakech, qui est une réaffirmation de l’engagement des 197 parties contre les changements climatiques». Et d’annoncer la création du «Partenariat global pour l’action, dans le cadre de Agenda de l’action, le Sommet sur la finance verte, une priorité de la feuille de route du Maroc», a précisé Mezouar.
De même la Coalition des États insulaires pour les énergies renouvelables a été créée à Marrakech, portée par les Caraïbes, dixit le président de la COP22.
Hakima El Haite, championne de haut niveau pour le climat, en charge de l’Agenda de l’action, a pour sa part insisté sur la création du Réseau des centres des compétences climatiques. Elle a aussi fait part de la mobilisation de 50 millions dollars pour aider les pays à mettre en place leurs NDCs (engagements nationaux pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre).
500 millions de dollars pour l’adaptation
Dans le cadre de l’Agenda d’action que déroule la présidence marocaine de la COP, un Fonds d’adaptation de 500 millions de dollars a également été créé à l’occasion du sommet de Marrakech.
Nizar Baraka, président de la Commission scientifique de la COP22, a confié que le Maroc «a pu obtenir une augmentation de 54% des engagements de financement de l’adaptation aux changements climatiques». Il a aussi salué la création d’un réseau africain dédié à la finance verte et qui regroupe déjà 25 pays.
Nizar Baraka de citer aussi le Réseau de centre de compétences en changements climatiques. «Il aura pour objectif d’appuyer de l’innovation par le biais des startups», a-t-il précisé, avant d’annoncer également la création du Fonds public-privé pour l’infrastructure verte, qui concernera de même les fonds souverains.
Quant à l’implémentation de l’Accord de Paris, les négociations continuent. L’Accord de Marrakech apportera plus de précision dans le sens. Il s’agira de mettre en place des mécanismes pour maintenir le réchauffement de la planète en dessous des 2°C.