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Comptes spéciaux du trésor. Le développement territorial engrange la moitié des dépenses

Avec 33.234,76 MDH, soit 49,0% ce secteur arrive en tête des dépenses des Comptes spéciaux du trésor (CST),  suivi du développement humain et social, soit 12.467,17 MDH (18,4%).  

La Direction du budget relevant du ministère des Finances vient de rendre public son rapport sur les comptes spéciaux du trésor (CST) pour l’année 2019. Il porte, essentiellement, sur la contribution des Comptes d’affectation spéciale (CAS) dans le financement de l’investissement public. En termes de dépenses, c’est le développement territorial qui se taille la part du lion avec 33.234,76 MDH, soit 49,0%, suivi du développement humain et social 12.467,17 MDH (18,4%), le renforcement des infrastructures (12,9%), Le développement agricole et de la pêche (8,6%) et la promotion économique et financière (4,6%). Soit dit d’emblée, le nombre des CST a drastiquement chuté depuis les années 2000, passant de 156 en 2001 à 71 en 2018. Cette forte baisse est imputable à la mise en place d’une logique de rationalisation et d’efficience, explique-t-on, en matière de gestion desdits comptes. Ils se déclinent dans le rapport susmentionné en quatre principaux comptes.

Primo, les CAS ont réalisé des ressources qui s’élèvent en 2017, à 194.076 MDH contre 177.856 MDH en 2016 et 159.115 MDH en 2015. Soit une progression de 10,44% en moyenne annuelle sur la période 2015-2017. Quid de leurs dépenses ? Il s’est établi à 67.855 MDH en 2017 contre 63.751 MDH et 53.633 MDH, respectivement, en 2016 et 2015, enregistrant ainsi un accroissement annuel moyen de 12,48 % sur la même période.

Secundo, les comptes de financement dont l’encours total a plus que doublé entre 2015 et 2017 en passant de 187,58 MDH en 2015 à 395,69 MDH en 2017, soit une augmentation de 208,11 MDH. L’analyse de l’évolution de l’encours, par catégorie de bénéficiaires, montre qu’en 2017, la Société de financement JAIDA a bénéficié de 75,45% dudit encours. Elle est suivie par le Crédit Agricole du Maroc (CAM) avec 12,46%, la Société Marocaine d’Assurance à l’Exportation (SMAEX) avec 9,43%, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE)- Branche Eau- avec 2,05% et les régies de distribution d’eau et d’électricité avec 0,61%.

Tertio, les Comptes d’adhésion aux organismes internationaux. Sur ce volet, les participations du Maroc versées aux organismes internationaux a atteint 31,11 MDH au cours du premier trimestre 2018 et 381,34 MDH en 2017, contre 327,37 MDH en 2016 et 334,58 MDH en 2015. Quant aux crédits prévus par la loi de finances pour l’année 2018 et celle pour l’année 2019 ainsi que les prévisions pour les années 2020 et 2021, ils s’élèvent, respectivement, à 1.862,52 MDH, 834,04 MDH, 916,15 MDH et 876,67 MDH.

Quarto, les Comptes d’opérations monétaires ont enregistré en 2017, à travers le compte intitulé «Différence de change sur ventes et achats de devises» qui retrace les gains et les pertes sur les achats et les ventes de devises effectués par Bank Al-Maghrib, des ressources et des charges, respectivement, de 14,40 MDH et 9,37 MDH. Enfin, les Comptes de dépenses sur dotations dont les prévisions des ressources et les plafonds des charges entre 2015 et 2017 s’élèvent à 32.076,14 MDH. Cela représente respectivement, 13,74% et 15,99% des ressources et des charges globales des comptes spéciaux du Trésor au cours de ladite période. Eu égard à ce qui précède, l’enveloppe totale des dépenses réalisées dans le cadre des CST s’élève à 86.164 MDH au titre de l’année 2017, dont 67.854 MDH représentant la part des CAS, soit 78,75% du total. 



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