Éco-Business
Commission des investissements.. L’année 2018 meilleure que 2017
Avec 57,65 MMDH en 10 mois, Moulay Hafid Elalamy assure que le record 67 MMDH sera dépassé. Fait marquant, les investissements à capital marocain y compris les joint-ventures (JV) totalisent plus de 90% des investissements approuvés.
68 projets, en deux réunions, ont été approuvés cette année par la Commission des investissements de l’année, pour une valeur globale de 57,65 milliards de DH et un objectif de 9.266 emplois directs et 21.214 emplois indirects à créer.
Ce sont là les chiffres annoncés, ce mardi à Rabat, par le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy à la tenue de la deuxième réunion de la Commission des investissements. Dans sa présentation, Elalamy a parlé d’année faste qui à terme arrivera à dépasser le record de 2017 avec ses 67 MMDH. Le ministre a expliqué dans ce sens que le pactole de 2017 a porté sur pratiquement 17 mois, eu égard au exigences de l’agenda politique et gouvernemental, d’où son importance. Néanmoins, Elalamy reste confiant que cette année 2018 sera encore plus fructueuse.
En terme de ventilation des projets, il faut noter que la première réunion de janvier avait donné lieu à 48 projets contre 20 projets à l’issue de celle de mardi 23 octobre.
Quant à la répartition des projets par secteur, l’industrie arrive en premier lieu avec 37% des projets approuvés par la commission, soit 21,5 MMDH. Vient ensuite le secteur des télécommunications avec presque 19% des projets et 11 MMDH d’investissement. Le secteur de l’énergie et des énergies renouvelables occupe la troisième marche du podium avec 13% des investissements et environ 8 MMDH d’investissements. En quatrième place, le tourisme et loisirs s’est taillé 10% des investissements (6 MMDH).
Il faut aussi signaler que la totalité des projets soumis pour approbation à la commission des investissements ont été approuvés, comme l’a indiqué Othman El Ferdaous, secrétaire d’Etat chargé de l’investissement. Ce dernier a mis en relief l’intérêt donné à la synergie entre les investissements approuvés et les stratégies sectorielles dont la stratégie digitale ou celle de développement des provinces du sud. En effet, si l’on tient compte de la répartition géographique des projets, la région de Laayoune Sakia El Hamra tire bien son épingle du jeu avec presque 30 % des investissements avec 17 MMDH. La région de Rabat-Salé-Kénitra a pu tirer vers elle 14,13% des investissements (8,14 MMDH) talonnée de Casablanca-Settat avec 14% des investissements (8,07 MMDH). La région de Souss Massa n’est pas en reste, est-il lieu de remarquer, avec 12,63% des investissements. Il faut savoir aussi comme l’a signalé Ferdaous que la Charte de l’investissement qui sera dévoilée dans les prochains mois, octroiera de nouveaux outils et encouragements pour les entreprises afin de les inciter à investir dans les régions.
Quid de l’origine de ces investissements ? Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les projets à capitaux marocains sont en première position avec 36,29 MMDH d’investissement, soit 63% des projets validés par la commission. Si l’on y ajoute les 29% des investissements sous forme de Joints-venture, les projets où le capital marocain est présent totalisent 92%. Les projets Qataris ou émiratis par exemple arrivent à peine à respectivement 4% et 2,6% de l’ensemble des projets adoptés. Faut-il en déduire que les IDE sont en chute ou qu’ils seraient en train d’être supplantés par l’effort d’investissement national? Rien de tel selon Firdaous qui rappelle encore une fois que le Code des investissements est le même pour tout le monde. Pour lui, il y aura toujours des période de pics des IDE et d’autres de bas régime. Ce qui ne l’empêchera pas de conclure que le flux des IDE au Maroc sur une décennie a été considérable entre 4 et 6% du PIB.