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Chèques et effets : Les Marocains moins solvables au 3e trimestre 2015

Les chèques en bois, tout comme les effets de commerce en bois, ont enregistré une hausse notable au terme du troisième trimestre de l’année écoulée comparativement à un trimestre plus tôt. Une dégradation qui s’inscrit dans un contexte de repli des échanges en valeur et en volume.

L’année 2015 a connu un revirement pour les chèques en bois. Alors que les deux premiers trimestres de ladite année ont connu un recul des rejets de chèque tous motifs confondus -gageant d’une meilleure solvabilité des Marocains, personnes physiques et morales- le troisième trimestre était celui d’une reprise à la hausse. En effet, selon le GSIMT (Groupement pour un système interbancaire Marocain de télécompensation), le taux de rejets des chèques, tous motifs confondus, s’est établi à 2,77%, en hausse de 0,3 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent. Le nombre global des rejets a totalisé 184.136 sur un volume de chèques reçus de 6.658.513. Dans le détail, les rejets de chèques pour motif d’«insuffisance de provision» demeurent prédominants dans la structure des impayés avec une part de 1,46% (contre 1,41% au second trimestre de 2015), suivis de loin du motif «endos irrégulier» avec une part de 0,35% (contre 0,32% auparavant) et des deux motifs «signature non conforme» et «rejet technique» avec des parts respectives de 0,31% et 0,23% (contre 0,28% et 0,19% respectivement). Les autres motifs totalisent 0,41% des impayés au même niveau que le trimestre précédent.

Les rejets des LCN également en hausse
Du côté des lettres de change normalisées (LCN), le constat est le même. Le système a enregistré 178.187 effets de commerce rejetés pour un total traité de 1.009.657. Le taux de rejet ressort ainsi à 17,65%, en hausse de 0,18 point de pourcentage par rapport au second trimestre de 2015, où le taux de rejet était de 17,47%. Par motif, les rejets des lettres de change normalisées pour motif d’«insuffisance de provision» arrivent encore en tête avec une part de 15,66% (contre 15,68% un trimestre plus tôt, soit un repli de 0,02 point par rapport au trimestre écoulé). Ce motif est suivi de loin par celui de la «signature non conforme», qui représente une part de 0,72%. Viennent ensuite celui du «rejet technique» avec une part de 0,45%, celui de l’«opposition au paiement» avec une part de 0,25% et enfin celui des «doublons», avec une part de 0,24%, motif qui a concentré l’essentiel de la hausse des rejets des effets de commerce. Au total, les autres motifs ne représentent que 1,98% du total des rejets de cet instrument de paiement. Comparativement au trimestre précédent, à l’exception du motif des «doublons», qui est en hausse, l’ensemble des motifs sont en repli.

Recul des échanges
Le 3e trimestre, pourtant réputé être celui des vacances et des voyages –correspondant à l’été- a été marqué par une baisse significative aussi bien en nombre qu’en montant par rapport au trimestre précédent, tout en marquant une progression comparée à la même période de l’année écoulée. Ainsi, le nombre des échanges interbancaires transitant par le SIMT s’est établi à 15,9 millions au lieu de 16,7 millions d’opérations, reculant ainsi de 4,5% comparé à un trimestre plus tôt. «Ce repli, résultant de la période estivale caractérisée par l’usage accru de la monnaie fiduciaire, a été observé également pour les valeurs compensées qui se sont établies à 394,6 MMDH contre 419,6 MMDH, soit une régression de 5,94%. Toutefois, il y a lieu de signaler que les transactions interbancaires se sont appréciées de 8% en nombre par rapport à la même période de l’année écoulée», explique-t-on au groupement.

Par ailleurs, la structure des échanges interbancaires dans le SIMT par type d’instrument de paiement demeure similaire à celle des trimestres précédents avec une prépondérance des chèques, tant en nombre qu’en montant, avec respectivement des parts de 42% et 58%, suivis des virements avec 41% et 25%. La LCN vient en quatrième place en nombre avec une part quasi-stable de 6%, après les ordres de prélèvement (10%). Toutefois, la part des chèques dans la structure globale des moyens de paiement transitant dans le SIMT baisse d’un trimestre à un autre, et cette baisse tend à être compensée par la part des virements, laquelle augmente significativement d’un trimestre à l’autre. Par mois, les échanges en nombre ont enregistré un repli de 18% en août, en variation saisonnière, avant de rebondir de 23% en septembre. Parallèlement à cela, la même tendance a été observée pour les capitaux compensés correspondants. Exprimés en proportion, les flux échangés en septembre prédominent le total échangé au cours du trimestre avec une part de 36%, suivis de juillet avec 35% et en dernier lieu d’août avec 29%.

Le chèque, monnaie scripturale appréciée
Sur un autre registre, le groupement souligne qu’il ressort de la segmentation des échanges par moyen de paiement que l’usage des chèques est concentré dans toutes les tranches de montant surtout pour la fourchette au dessus de 10 MDH et varient de 34% à 92% pour celle en dessous de ce seuil. Le recours aux virements apparaît également dans toutes les tranches de montant, hormis celles au-dessus de 10 MDH avec une prédominance pour la tranche inférieure à 5.000 DH et dans la fourchette entre 5 MDH et 10 MDH, avec des parts respectives de 49% et 50%. La lettre de change vient en troisième position. Elle est utilisée généralement pour toutes les franges avec des proportions variant de 2% à 19%. Les avis de prélèvement, quant à eux, sont destinés généralement au paiement des transactions se situant dans la fourchette de 5.000 à 50.000 DH. Ils représentent une proportion moyenne de 3% en nombre pour la tranche précitée.



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