Éco-Business

Change, finance participative, cryptomonnaie. Jouahri fait le point

Il est encore tôt pour parler de déploiement de la 2e phase du régime de change. Pour Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib (BAM), la question est tranchée en l’absence de « nouveaux éléments » qui justifieraient cette décision. 

 

C’est du moins ce qu’il a annoncé, hier mardi lors de la traditionnelle conférence tenue à l’issue de la tenue du Conseil de la Banque centrale. Et même si pour le Fonds monétaire international, le Maroc devrait élargir davantage la bande de fluctuation du dirham, Bank Al-Maghrib temporise car il est préférable d’attendre « que les éléments précurseurs de chocs soient présents pour passer à la deuxième phase », a souligné Jouhari.

« Si les gens ne voient pas les indices de chocs comme la baisse des réserves de change par exemple, ils peuvent croire qu’il y a des fragilités économiques que nous sommes en train d’occulter », estime le wali de BAM. Ainsi, sans « signes annonciateurs qu’un choc pourrait se produire », la réforme du régime de change en restera à son étape actuelle. 

 

Jouahri a ajouté que pour aller plus loin dans cette réforme du régime de change, il faut d’abord les prérequis à savoir le niveau des réserves de change, la soutenabilité budgétaire à moyen terme, la résilience du système bancaire, la maîtrise de l’inflation, mais il faut aussi tenir compte de l’aspect opérationnel.

Sur le plan opérationnel, il faut que les opérateurs économiques s’approprient le régime de change flexible et assimilent parfaitement les outils de couverture mis à leur disposition avant d’entamer la deuxième phase de la réforme, insiste le wali de BAM.

Sur la question de la finance participative, Jouahri a indiqué que les banques participatives ont commencé leurs activités au Maroc il y a à peine 18 mois et que le développement de ce secteur est en cours, relevant que ces banques représentent environ 1,5 milliard de dirhams (MMDH) de dépôts et 6,5 MMDH de crédits, soit moins de 1% par rapport aux établissements financiers conventionnels. 

S’agissant des crypto-monnaies, Jouahri a indiqué que BAM a, dans le cadre de sa feuille de route digitale, décidé de se préparer au niveau interne et pris contact avec les banques centrales des pays qui se sont déjà lancés dans ce domaine pour disposer au moment venu d’un dossier d’analyses qui dresse les avantages et les risques.

 


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