Éco-Business

CDMC passe au crible les banques marocaines

Comme à l’accoutumée, les analystes de Crédit du Maroc Capital passent en revue les résultats semestriels de l’année en cours et font ressortir les principales tendances en matière de parts de marché et de performances.

Devenu tradition semestrielle depuis quelques années, le rapport établi par les analystes de Crédit du Maroc Capital (CDMC) permet d’avoir un aperçu à la fois global et détaillé des 8 principales banques que compte la place marocaine. Pour sa dernière livraison, les analystes ont passé au crible les résultats et états de synthèse du premier semestre de l’année en cours. Il en ressort que BMCE et CIH gagnent dans les prêts et dans les dépôts. Les ratios de transformation du panel bancaire connaissent des évolutions mitigées. Au niveau du produit net bancaire, Crédit du Maroc, CIH et Société Générale affichent les meilleures performances tandis qu’au niveau du coefficient d’exploitation, BMCI est la seule banque qui parvient à optimiser ses charges générales d’exploitation. Parallèlement, le coût du risque de cette banque s’améliore de manière considérable. S’agissant des contentieux, Société Générale possède le taux de contentieux le plus élevé du panel. Quant à la rentabilité, le constat est tel qu’il ressort une évolution mitigée au niveau des différentes banques. En termes de productivité, CIH, Crédit du Maroc et BMCI présentent globalement les indicateurs de productivité par agence les plus bas.

CIH consolide ses parts dans les crédits et les dépôts
Dans le détail, les analystes de Crédit du Maroc Capital relatent l’amélioration des parts de marché de BMCE et de CIH au niveau des créances au moment où Crédit Agricole du Maroc (CAM), Crédit du Maroc (CDM), BMCI, Banque Centrale Populaire (BCP), Attijariwafa Bank (AWB) et Société Générale voient leurs poids respectifs reculer. Ces parts s’établissent à 23,9% pour la Banque Populaire, 23,8% pour AWB, 17,4% pour BMCE, 8,5% pour Crédit Agricole du Maroc, 8,1% pour Société Générale, 5,8% pour BMCI, 5,1% pour Crédit du Maroc et 4,4% pour CIH. Concernant les dépôts, c’est plutôt le trio BMCE, AWB et CIH qui voit sa portion s’améliorer alors que les parts de marché, de CAM, BMCI, CDM, SG et BCP régressent. Ces parts s’établissent à 26,4% chez la BCP, soit la plus haute part, suivie d’AWB avec 25%, de BMCE avec 16,3%, de CAM avec 7,2%, de SG avec 6,8%, de BMCI avec 4,8%, de CDM avec 4,5% et de CIH avec 3%.

AWB se positionne sur les crédits conso
Par type de crédits, les analystes font le constat d’une amélioration de la part de marché d’AWB dans les crédits à la consommation et un repli de son poids dans les crédits de trésorerie. Ils constatent, par ailleurs, que BCP améliore fortement son poids dans les crédits de trésorerie et perd le plus dans les crédits promoteurs. BMCE, quant à elle, gagne le plus dans les crédits promoteurs et voit sa portion reculer dans les crédits à la consommation. De son côté, CDM est la banque qui minimise le plus son exposition en crédits douteux et litigieux et qui s’améliore le plus dans les crédits à la consommation. BMCI, pour sa part, fait progresser sa part de marché dans les crédits à l’équipement tout en baissant son exposition dans les crédits de trésorerie, remarquent les analystes de CDMC. SG augmente son poids dans les crédits à la consommation et réduit fortement sa part dans les crédits à l’équipement. Pour sa part, CIH avance sa part de marché fortement dans les crédits promoteurs et diminue le plus sa voilure dans les crédits à l’habitat. Enfin, CAM réduit ses crédits promoteurs et augmente le plus ses crédits de trésorerie.

Repli des dépôts chez CDM
Au niveau des dépôts, les analystes ressortent une amélioration de la part de marché d’AWB dans les comptes à vue et les dépôts à terme (DAT). La BCP perd dans les DAT et les comptes à vue. BMCE améliore sa contribution dans l’ensemble des dépôts. BMCI et SG amoindrissent leur poids dans les comptes à vue et les comptes d’épargne. CDM diminue sa voilure dans l’ensemble des dépôts. CIH améliore sa contribution dans les DAT et les comptes d’épargne. CAM perd le plus dans les DAT et améliore ses parts de marché dans les comptes à vue et comptes d’épargne. Les dépôts non rémunérés s’accaparent la part du lion dans l’ensemble des dépôts bancaires. L’équilibrage entre dépôts et crédits fait ressortir qu’AWB, BCP et BMCE disposent de taux de transformation de réemploi inférieurs à 100%, ce qui leur procure une collecte excédentaire tandis que CDM, BMCI, SG, CIH et CAM affichent des ratios de transformation supérieurs à 100%, ce qui les mène à faire appel au marché financier de manière fréquente à travers, notamment, des émissions de certificats de dépôts. 


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