Éco-Business

C’est parti pour les écosystèmes de la FIMME

 

Leur lancement officiel a eu lieu, jeudi dernier, lors de la 3ème édition des Matinées de l’industrie organisées à Casablanca, suite au déblocage de la subvention attendue depuis 2016.

C’est fait : la Fédération des industries métallurgiques et mécaniques (FIMME) va enfin démarrer ses écosystèmes. Leur lancement officiel, en quelque sorte une seconde naissance, a eu lieu jeudi dernier à Casablanca, lors de la 3ème édition des Matinées de l’industrie. L’occasion pour Tarik Aitiri, le président de la FIMME de remercier le ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, d’avoir fait confiance à la corporation notamment en débloquant la subvention attendue depuis plus de deux ans ; et d’inviter ses confrères industriels à rejoindre les quatre écosystèmes mis en place et celui dans le ferroviaire également en gestation.

Désormais tous les projets passent par la FIMME
En effet, après avoir embauché une compétence à temps plein dédiée aux écosystèmes, la FIMME vient de lancer un appel d’offres pour sélectionner les cabinets conseils qui vont l’accompagner notamment en s’occupant de l’animation, des études et de toute l’expertise des écosystèmes. Et selon son président, «les cahiers des charges sont prêts depuis longtemps et ces derniers seront rapidement sélectionnés sous contrat à durée déterminée (CDD) d’une année, conformément au contrat de performance que nous avons signé avec le Ministère ». En attendant, rappelons que ces quatre écosystèmes, issus d’un travail de structuration mené de concert entre l’Etat et le privé sont composés d’un écosystème naval, d’un écosystème de travail des métaux, d’un écosystème de valorisation des métaux et d’un écosystème nouveaux métiers. Le premier vise à relever le niveau de performance des professionnels dans le domaine des chantiers navals où le Maroc, fort de sa position géographique, a d’énormes opportunités à saisir. Le second se focalise sur des métiers comme la chaudronnerie, l’emboutissage ou encore l’estampage, et vise notamment à renforcer l’outil industriel et l’expertise technologique des PME, pour les accompagner vers de nouveaux marchés. Le troisième, un des deux nouveaux venus parmi les écosystèmes, vise à intégrer en profondeur l’industrie nationale dans l’économie circulaire, notamment en transformant les déchets de cuivre et d’aluminium au profit de certains marchés applicatifs, comme le câblage automobile et aéronautique par exemple. Quant au dernier de la liste, il a été mis en place pour élargir les perspectives sur le marché national et à l’export, en initiant et renforçant deux segments d’activité : les machines agricoles et les bicyclettes.

1,7 milliard de valeur ajoutée additionnelle attendue en 2020
À travers l’activité de ses écosystèmes et du contrat de performance, signé le 2 mai 2016 avec le Ministère de lIndustrie, la FIMME s’est engagée à booster le secteur des IMM. Ainsi à l’horizon 2020, le secteur devrait générer 13 340 nouveaux emplois ; 1,7 milliard de DH de valeur ajoutée additionnelle et 2,3 milliards d’amélioration de la balance commerciale du secteur. De son côté, le ministère s’est également engagé à déployer les leviers du Programme d’accélération industrielle (PAI) en faveur du secteur des IMM, notamment en apportant l’appui financier du Fonds de Développement Industriel et des investissements, à travers les projets locomotives et les programmes de Maroc PME dont Imtiaz Croissance. D’ailleurs, certains industriels ont déjà fait appel à Maroc PME pour les accompagner. Et d’après les premiers résultats, le secteur des IMM est déjà promis, à court terme, à un très bel avenir. En effet, selon le ministère de l’Industrie, l’État aurait déjà engagé 277 MDH en faveur de ces industriels, à travers le Fonds de développement Industriel et des Investissements. Ce soutien direct aux investissements aurait notamment permis de créer 5.878 emplois, dont 4 978 au sein d’entreprises que l’on classerait volontiers dans les trois écosystèmes travail des métaux, nouveaux métiers et valorisation des métaux. D’après le ministère de l’Industrie qui a publié ces chiffres, l’écosystème travail des métaux a été animé par une bonne dynamique d’investissement, portée notamment par des PME. Tandis que dans l’écosystème valorisation des métaux, plusieurs projets accompagnés sur les deux segments du cuivre et de l’aluminium vont prochainement entrer en production. 



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