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Bourse de Casablanca : Le bénéfice en baisse sous IFRS, en hausse en social

Les résultats de la société gestionnaire de la Bourse de Casablanca, en 2015, marquent une tendance contradictoire. Au moment où le bénéfice selon les comptes sociaux triple, celui calculé selon les IFRS est divisé par trois.

La Bourse de Casablanca est en bonne santé. Il ne s’agit pas là du marché, mais de la société gestionnaire. Celle-ci affiche, en effet d’après ses comptes sociaux, des résultats des plus performants à fin 2015. Elle a empoché des revenus de l’ordre de 77,68 MDH en 2015, contre 75,63 MDH en 2014. Et bien que son résultat d’exploitation soit négatif -de l’ordre de -1,91 MDH- après un résultat positif -de l’ordre de 4,19 MDH- une année plus tôt, la société affiche un bénéfice plus que triplé. Il passe de 10,31 MDH en 2014 à 31,93 MDH en 2015. Ce sont, en effet, les produits financiers qui ont propulsé les performances de la Bourse.

Plus particulièrement, il s’agit des intérêts et autres produits financiers qui affichent au compteur 50,44 MDH, au lieu de 7,83 MDH. Ces produits financiers sont ainsi multipliés par 6. Parallèlement, les charges financières ont avancé dans une proportion plus importante -elles ont été multipliées par 17-, passant de 175.646,63 DH en 2014 à 2,98 MDH en 2015, en raison de dotations financières plus importantes qui s’élèvent à 2,74 MDH au lieu de 34.390,16 DH. En conséquence, le résultat financier ressort à 47,53 MDH (contre 7,79 MDH) et compense ainsi largement la perte du résultat d’exploitation.

Les IFRS reflètent une autre tendance
Toutefois, si ces résultats en comptes sociaux sont en nette amélioration, ceux en consolidé, selon les normes IFRS, marquent une tendance inverse. Ainsi, bien que le chiffre d’affaires est en hausse de 3,17% à 70,74 MDH, le résultat net part du groupe est divisé par trois. Il passe de 37,4 MDH à seulement 12 MDH. Un repli qui s’explique par un déficit au niveau du résultat d’exploitation de -994,8 MDH et un impôt exigible en forte croissance à 13,94 MDH au lieu d’un impôt de 4,54 MDH en 2014.

Pour rappel, les sources de revenu de la Bourse de Casablanca sont constituées, pour une grande partie, par les frais de séjour à la cote versés par les sociétés cotées, que ça soit sur le marché actions ou le marché obligations, mais aussi par les commissions prélevées par les sociétés de Bourse sur les transactions d’achats et de ventes de titres, dites commissions de négociation. Celles-ci s’élèvent à 0,1% hors taxe payable par l’acheteur et le vendeur d’actions et de 0,05% hors taxe, plafonnées à 5.000 DH hors taxe, payable par l’acheteur et le vendeur d’obligations.


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