Éco-Business

Bourse de Casablanca : Bon cru pour la société gestionnaire

La société gestionnaire de la Bourse de Casablanca a enregistré des résultats en amélioration au terme de 2016. Si la tendance observée sur le marché se poursuit, il est fort probable que les résultats soient aussi bons en 2017.

Le dynamisme qu’a connu la Bourse de Casablanca au cours du dernier trimestre de 2016 a fini par donner ses fruits. La société gestionnaire de la Bourse affiche, en effet, au terme dudit exercice un résultat net en hausse. Celui-ci passe de 31,93 MDH en 2015 à 38,73 MDH en 2016, soit une amélioration de 21,3%. Il faut dire que les bonnes performances ne manquaient pas non plus sur le marché boursier. Avec un nombre de séances légèrement supérieures à celui de 2015 (250 en 2016 au lieu de 246) la capitalisation boursière a avancé de 28,69% à 583,38 MMDH et le volume global de 39,63% à 72,73 MMDH pour un nombre de titres échangés global de 332,57 millions en progression de 26,91%. Ainsi, la Bourse de Casablanca a pu dégager des revenus de l’ordre de 92,78MDH contre 77,68 MDH un an plus tôt, soit un accroissement de 19,43%. Une progression qui reflète non seulement l’évolution de la commission sur les transactions, qui sont en hausse ou encore la commission de séjour fixée à 15.000 DH pour chaque société cotée mais aussi la commission d’admission à la cote de Marsa Maroc courant au mois de juillet. Cette commission qui est de 0,1% est payée par la société introduite ainsi que par les souscripteurs. Cette introduction aurait permis à la société gestionnaire d’encaisser près de 3,89 MDH pour un montant global de l’opération de 1,93 MMDH.

Un résultat d’exploitation plombé par les charges
Toutefois, malgré cette amélioration significative du chiffre d’affaires de la société gestionnaire, la montée des charges a fait que le résultat d’exploitation continue à être déficitaire. Il s’est fixé à fin 2016 à – 2,67 MDH au lieu de – 1,92 MDH une année plus tôt, soit un accroissement de 19,89%.

En effet, les achats consommés de matières et fournitures, les autres charges externes, les impôts et taxes, les charges du personnel ainsi que les dotations aux amortissements (soit l’ensemble des charges) se sont tous inscrits en hausse. Ils avancent respectivement de 7,75%, de 21,64%, de 23,2%, de 92,84% et de 108,52%. La société gestionnaire doit ainsi la performance de son résultat net au résultat financier qui passe de 47,53 MDH à 54,01 MDH et au résultat non courant qui passe de 264.483,58 DH à 2,18 MDH. Dans le détail, les revenus financiers sous l’impulsion des gains de change (en hausse de 98,37% à 89.263,43 DH), des intérêts et autres produits financiers (en amélioration de 10,4% à 55,68 MDH) et des reprises financières (multipliées par 30 à 1,04 MDH). En parallèle, les charges financières se sont inscrites en repli de 50,47% à 122.024,72 DH pour les pertes de change et de 99,88% à 3.157,36 DH (au lieu de 2,74 MDH en 2015) pour les dotations financières. Du côté du résultat non courant, les revenus non courants sont en hausse de 39,62% tandis que les charges y correspondant sont en repli de 69,58%. L’amélioration desdits revenus découle essentiellement de l’avancement de 87,89% des autres produits non courant à 1,36 MDH et la multiplication par 12,96 fois des revenus des produits des cessions des immobilisations à 127.083,33 DH.

Baisse en IFRS
Par ailleurs, il y a lieu de souligner que si le résultat net s’inscrit en amélioration au niveau des comptes sociaux, ce n’est pas le cas au niveau des comptes consolidés. Les états financiers établis selon les normes IFRS font état d’un résultat net consolidé de 10,83 MDH à fin 2016 contre 12 MDH une année plus tôt. À l’image des résultats sociaux, les revenus consolidés sont en hausse, alors que le déficit du résultat d’exploitation consolidé s’aggrave. Le résultat financier consolidé bien que positif est également en repli. Pour ce qui est des perspectives, le premier trimestre de l’année en cours enregistre un volume d’échange quasiment en double de ce qui a été observé à la même période en 2016. Il passe en effet de 7,62 MDH à 14,25 MDH. Il représente aussi le cinquième du volume de toute l’année de 2016, si la tendance haussière se poursuit, il y a de forte chances que les revenus de la société gestionnaire, du moins issus de la commission sur les transactions, s’inscrivent en nette amélioration. 



Gouvernance des EEP : une réforme en profondeur se prépare


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page