Éco-Business

BMCI intègre le MSCI Frontier Markets Small Cap

Au Maroc, certaines entreprises ont un flottant qui se place en dessous de la barre d’1%, alors que le minimum requis est de 5%.

La nouvelle recrue renforce ainsi la présence du Maroc dans l’indice MSCI Frontier Markets Small Cap. Mais cela rappelle également la présence du Maroc dans le MSCI Frontier alors qu’il a passé une dizaine d’années dans l’Emerging Market.

BMCI intégrera prochainement le MSCI Frontier Markets Small Cap. Son entrée dans l’indice, qui regroupe environ 187 petites capitalisations mondiales, est prévue pour le 31 mai 2017. La banque est la seule valeur marocaine qui figure parmi les 14 nouvelles valeurs qui se rajouteront à l’indice quand 30 valeurs devront en sortir.

BMCI suit ainsi le chemin d’autres capitalisations marocaines déjà présentes dans cette classification, comme Saham Assurance, Résidences Dar Saada ou encore Marsa Maroc. Quant au MSCI Frontier Markets, quatre nouvelles valeurs viennent d’y faire leur entrée et 16 l’ont quitté, selon la dernière classification de la société de services financiers (Morgan Stanley Capital International). Les valeurs marocaines ne sont pas concernées. L’indice – qui regroupe 115 valeurs internationales – ne compte actuellement que cinq valeurs marocaines alors que l’indice global du royaume MSCI Morocco est représenté par dix grandes capitalisations (Maroc Telecom, Attijariwafa bank, LafargHolcim Maroc, BMCE, Addoha, BCP, Wafa Assurances, Ciments du Maroc, Taqa Morocco, Managem). Il faut dire que l’indice marocain a fait face à plusieurs contraintes dues au manque de profondeur du marché. C’est ce qui a d’ailleurs valu au Maroc son déclassement en 2013 vers le Frontier Market et ce, après avoir séjourné pendant une dizaine d’années dans l’Emerging Market.

Ce reclassement a contribué à un mouvement de retrait des institutionnels étrangers sur la place. La réticence de ce type d’investisseurs étrangers s’est également renforcée face à la faible liquidité du marché. Un problème qui reste récurrent pour plusieurs marchés du continent. La difficulté dans ce type de configuration est d’avoir du flottant. Au Maroc, certaines entreprises ont un flottant qui se place en dessous de la barre d’1%, alors que le minimum requis est de 5%. Aussi, le manque de l’épargne rend difficile le placement en Bourse.

Pour l’heure, les actifs les plus présents (et actifs) sur la place sont les OPCVM. Autre obstacle, le niveau de valorisation qui reste encore élevé des titres constituant le MSCI Morocco. Même si le marché casablancais accuse une certaine baisse de ses cours, il reste néanmoins cher. C’est le cas justement pour la dizaine de valeurs composant l’indice MSCI. Celles-ci sont jugées assez chères par certains investisseurs et pénalisent du coup l’attractivité du marché.

À cela s’ajoute un manque de liquidités sur le marché boursier qui persiste depuis près de cinq ans. Conscient des difficultés recensées auparavant, les autorités du marché tentent d’y remédier afin de pouvoir réintégrer le MSCI Emerging Markets et ainsi gagner en visibilité. Sachant que cet indice fait partie des indicateurs les plus suivis par les investisseurs internationaux. Pour les autorités, les conditions actuelles seraient tout à fait favorables pour un reclassement vers le haut. Conscients qu’une offre de la Bourse bien ficelée est tout aussi essentielle pour attirer les investisseurs, les représentants de la place marocaine tiennent à mettre en avant plusieurs points positifs concernant le contexte national.

Le plaidoyer du Maroc repose entre autres sur la bonne tenue des principales capitalisations boursières conjuguée au redressement de la croissance économique ainsi qu’à la dynamique de Casablanca Finance City.   


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