BMCE Bank of Africa : La performance au rendez-vous
BMCE Bank of Africa a réalisé un premier semestre performant porté par le Core Business. C’est ce qui ressort de la présentation des résultats tenue lundi 2 septembre. Le top management a dévoilé ainsi un résultat net part du groupe en hausse de 3% à 1,288 MMDH à fin juin 2017. Une progression qui reste soutenue malgré la quasi-stagnation des revenus.
Le PNB est, en effet, ressorti en baisse de 0,02% à environ 6,7 MMDH en raison de la contraction du résultat des opérations de marché qui se sont rétractées de 51% après une performance exceptionnelle réalisée l’année dernière sur les rendements obligataires.
Pourtant la marge d’intérêts et de la marge sur commissions ressortent en évolution respectives de 8% et 5%. Côté bilan, celui-ci ressort à 320 MMDH à fin juin 2017, soit en augmentation de 4,5% par rapport à la même période l’année dernière. Les crédits à la clientèle ont grimpé de 6,7% ainsi que les dépôts qui ont progressé de 2,9%. Par ailleurs, le coût du risque du groupe s’est amélioré de 40% par rapport au premier semestre 2016 atteignant 633 MDH, soit le niveau le plus bas depuis 2011. À noter que l’internationalisation croissante du groupe, comme en atteste l’évolution de la contribution des activités à l’international de +18%, représente désormais 41% de son résultat net part, contre 36% en juin 2016.
Brahim Benjelloun Touimi
Administrateur directeur général exécutif du Groupe BMCE Bank Of Africa
Les Inspirations ÉCO : Avez-vous prévu de constituer des provisions pour risque en Afrique ?
Brahim Benjelloun Touimi : Cela serait quand même incroyable qu’une banque africaine et panafricaine considère que son activité sur le territoire naturel sur lequel est évolue puisse provisionner en amont… Et au final, quel signal donnerions-nous par rapport à la confiance que nous avons dans l’exercice de nos activités?
Où en est votre banque participative?
Nous avons eu un petit retard relatif à un aspect du système d’information que notre partenaire Al Baraka essaie de régler avec les différents représentants.
Nous essayons de démarrer l’activité en fin d’année voire en début d’année prochaine.
Mais ne serait-il pas judicieux d’attendre que l’assurance Takaful soit mise en place?
On est quand même obligé d’ouvrir des comptes, de récolter les dépôts et de commencer l’octroi des crédits. Mais c’est vrai que cela reste bancal tant qu’il n’y a pas de Takaful. On ne peut donc pas imaginer aller très vite sur ce domaine sans l’assurance Takaful..
BMCE est-elle concernée par l’affaire des spéculations contre le dirham?
Nous avons été étroitement associés à Bank Al-Maghrib au démarrage de ce plan. Nous avons fidèlement suivi les instructions -de notre président- pour commencer le travail de sensibilisation auprès de la clientèle et de mobilisation en interne. La BMCE n’est pas concernée, mais sans doute, nous faisons également l’objet d’une enquête pour s’assurer de nos actions.