Éco-Business

Banque Centrale Populaire. La croissance toujours au rendez-vous

Pour le premier oral de Mohamed Karim Mounir, nouveau PDG du groupe Banque Populaire, aux commandes depuis novembre dernier, la banque affiche des résultats solides et performants.

«Les résultats de la banque se sont inscrits en hausse au terme de l’exercice 2018 et sont même en ligne avec ses objectifs. Nous continuons de contribuer largement au développement économique dans les pays où nous sommes présents, que ce soit au Maroc ou en Afrique subsaharienne », déclare d’emblée Karim Mounir  PDG de la BCP lors de la présentation des résultats du groupe tenue jeudi 21 mars. Le produit net bancaire consolidé a évolué en effet de 4% à plus de 17 MMDH, tiré principalement par les performances commerciales et la bonne progression des activités d’intermédiation, au Maroc comme à l’international. S’agissant de ses activités bancaires au royaume, la BCP a consolidé son positionnement de leader de la collecte de l’épargne nationale avec plus de 26% de parts de marché. Le top management assure avoir capté près d’un quart de la collecte additionnelle des particuliers locaux tandis que sa part de marché sur le segment des Marocains du monde est évaluée à plus de 50%.

Aussi, la banque a distribué plus de 15 MMDH de crédits au cours de l’année 2018, «améliorant ainsi son positionnement de 31 points de base et portant sa part de marché à 24%», souligne Ghizlane Bouzoubaâ, directrice financière du groupe.

Le groupe a d’ailleurs recruté plus de 260.000 nouveaux clients en 2018, portant ainsi son portefeuille à plus de 6 millions de clients. Selon Karim Mounir, la BP compte agir au profit des régions et accompagner l’essor de l’investissement. La banque souhaite ainsi accroître les ressources accordées au financement de l’économie en mettant encore plus l’accent sur les régions. La nouvelle approche régionale, établie dans ce sens, devrait être dévoilée dès le mois prochain. Elle a pour objectif de se rapprocher encore plus des TPE et des PME des régions du royaume. Le groupe interviendra via le montage et la structuration de certaines sociétés de gestion et par le canal des fonds d’investissements, qui vont canaliser les investissements vers les différentes régions du Maroc.

Parallèlement, le groupe BP a amélioré son coût du risque qui s’est apprécié de 2% à 3,15 MMDH et ceci grâce à une politique de provisionnement prudente. Il est à noter que l’additionnel de provisions au bilan d’ouverture au 1er janvier 2018 s’élevait à 5,5 MMDH. À cela s’ajoute une provision pour risques généraux avec un encours de 4,2 MMDH. Ces provisions permettent au groupe de disposer des ressources à même de lui permettre de faire face aux risques. «Notre politique de gestion des risques reste conservatrice», assure Karim Mounir, tout en mettant l’accent sur la dynamique du groupe dans l’accompagnement des différents segments.

Pour Choukri Oimdina, DG en charge du pôle risque groupe, le coût du risque devrait ainsi rester élevé dans les années à venir. «Nous sommes l’une de très rares banques à encore soutenir le crédit Fogarim», souligne-t-il. Mais pour lui, le coût du risque reste maîtrisé compte tenu de la bonne évolution des résultats. En effet, le résultat net consolidé s’est apprécié de 3,8% à 3,54 MMDH. Le résultat net part du groupe a progressé, quant à lui, de 3,5% à 2,94 MMDH. Des performances robustes qui se traduisent par un renforcement des fonds propres et l’amélioration des ratios prudentiels du groupe. La banque prépare actuellement une augmentation de capital. L’opération sera répartie entre le personnel (pour un montant de 2,1 MMDH) et les banques populaires régionales (2,7 MMDH).

À l’international, le groupe a maintenu sa dynamique de croissance. Les filiales africaines ont affiché un produit net bancaire en progression de 14%, principalement tiré par les performances de l’activité d’intermédiation. Les banques ont enregistré notamment une hausse de 12% des crédits et de 9% des dépôts, en parallèle avec l’amélioration de la marge d’intérêt clientèle de plus de 14% au terme de l’exercice 2018. Les résultats des filiales africaines devraient être encore meilleurs cette année, selon Kamal Mokdad, DG BCP et international . Il met en avant la finalisation du processus d’acquisition des filiales du groupe français BPCE implantées dans 4 pays africains : la Tunisie, le Cameroun, la République du Congo et Madagascar. Cela permettra d’atteindre rapidement les objectifs fixés dans le cadre de sa stratégie de développement avec une contribution à hauteur de 30% du résultat du groupe.



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