Arrondissement Agdal : Les réclamations des citoyens enfin prises en compte
Lors de son AGO de janvier, l’arrondissement d’Agdal a mis à l’ordre du jour les dossiers des bâtiments abandonnés et l’insalubrité générée par l’oued El Mehraz. Des sujets qui fâchent les citoyens.
Les élus de l’arrondissement Agdal ont voté jeudi 4 janvier, lors de la session ordinaire du mois de janvier, deux principaux points qui visent à résoudre des problèmes ayant fait l’objet de réclamations de la part des citoyens. Il s’agit des bâtiments abandonnés au centre de la ville de Fès et d’Oued El Mehraz qui traverse également plusieurs quartiers de la ville et qui menace la santé des habitants. Pour commencer, l’arrondissement a désigné une commission qui sera chargée du recensement et de l’identification des propriétaires des bâtiments abandonnés situés sur le territoire de l’arrondissement.
Cette commission va également lancer une opération de nettoyage et d’élimination des dangers causés par ces bâtiments. Toutefois, cette procédure est très compliquée du moment qu’il s’agit de propriétés privées. Abdellah Abdellaoui, président du Conseil de l’arrondissement d’Agdal à Fès, explique la procédure. «Nous allons via un décret communal notifier le propriétaire de la maison en question de sa démolition en cas de menace de ruine. Après, une équipe des responsables de la commune, accompagnée des autorités locales, pourra procéder à ladite démolition et c’est le propriétaire qui prendra en charge les frais de cette opération». À préciser que la commune doit d’abord effectuer une recherche sur le nom du propriétaire de la maison et son adresse pour le notifier. S’il s’agit d’une maison fermée, la commune doit obtenir une autorisation du procureur du roi pour entamer la démolition. Pour Oued El Mehraz, les élus de l’arrondissement ont décidé de procéder à son nettoiement et d’élargir le pont situé sur l’avenue Al Joulane.
Cette dernière mesure sera réalisée en partenariat avec la préfecture de Fès, la commune et l’agence du bassin hydraulique de Sebou. Rappelons à ce titre que les dispositifs de sécurité aux abords de cette rivière sont inexistants. Ceci sans oublier le problème des mauvaises odeurs provenant des eaux usées au niveau de la partie couverte de ce bassin versant. En effet, une bonne partie de Oued El Mehraz a été recouverte de béton armé par le Conseil communal de la ville suite aux différentes réclamations des habitants du quartier Mont fleuri, mais d’après les responsables de l’ABH de Sebou, «réaliser des opérations de curage est devenu impossible au niveau de la partie couverte par le béton car les techniciens de l’agence ne peuvent pas y accéder». Il faut noter qu’en 2014, un budget de 260 MDH pour la période 2014-2016 a été arrêté en vue de la construction de certains barrages dans la région. Une partie de ce financement devait normalement être dédiée à la réalisation des passages de ruisseaux à l’intérieur du périmètre urbain, à la construction de canaux d’assainissement des oueds. Elle devait aussi servir pour la réalisation d’un tunnel en béton armé sur la route liant Oued Fès à Oued El Mehraz et à la construction de barrières pour protéger la population de l’élévation du niveau des eaux ainsi que de la restauration des ouvrages de passage piétons mais les travaux n’avancent pas.