Éco-Business

ADD : La mue est d’ores et déjà entamée

Tout porte à croire que l’écosystème des startups est sur la bonne voie pour progresser davantage. Les dernières statistiques de l’ADD, qui porte la stratégie inhérente à cet écosystème, indiquent que le dispositif mis en place a permis de labéliser plus de 350 startups.

Depuis les années 2000, le Maroc accorde un intérêt particulier aux NTIC, compte tenu de la mutation que connait le monde à l’ère de la révolution 4.0 et du virage numérique. Une mue que le pays a entamée progressivement. Ainsi, il s’est inscrit progressivement dans ce nouveau contexte numérique, à travers la mise en place de bon nombre d’actions aussi bien par les pouvoirs publics que par le secteur privé. L’objectif étant de créer un environnement favorable au développement du digital tout en fédérant l’ensemble des parties prenantes autour de la transformation digitale.

Dans ce sens, d’importantesinitiatives ont été lancées, à destination de l’administration, pour qu’elle introduise les outils digitaux dans l’interaction tant avec les particuliers que les entreprises, et qu’elle innove dans son processus de génération de valeur.

Aujourd’hui, force est de constater que les efforts déployés dans ce domaine – à travers les stratégies sectorielles, avec une composante «transformation digitale» – ont permis l’émergence d’un écosystème résolument orienté innovation technologique et à même d’accompagner la montée en puissance des startups nationales en tant que nouvel acteur de l’univers entrepreneurial innovant.

«Il convient de signaler que notre pays dispose de structures dédiées principalement à appuyer et à soutenir les porteurs d’idées et de projets lors de leurs phases de démarrage, telles que le Technopark, les cités d’innovation, les banques, les universités et les institutions de financement. Ce qui a engendré une véritable dynamique entrepreneuriale dans plusieurs régions du pays et a libéré l’esprit créatif et d’innovation auprès d’une large communauté de jeunes avertis, instruits et animés de volonté et d’ambition», indique-t-on auprès de l’ADD.

En effet, cet engouement a permis à l’écosystème de startups de gagner en compétitivité, à telle enseigne que certaines d’entre elles s’exportent à l’international. Et la crise sanitaire n’a fait qu’accélérer la mutation. Elle a été pour l’écosystème digital, une réelle opportunité pour confirmer son positionnement et accroître sa contribution au développement économique et social du pays.

Développement de l’écosystème
Eu égard à l’importance que revêt cet écosystème, les efforts se poursuivent pour le stimuler davantage. L’ADD a déployé plusieurs actions pour promouvoir et accompagner les startups dans leur processus de digitalisation, en adoptant une approche participative avec toutes les parties prenantes. Parmi les projets phares lancés, figure la plateforme Startuphub.ma, lancée en 2019, afin de mettre en place le label «Jeune entreprise innovante en nouvelles technologies». Ce label permet à ces entreprises de disposer d’une dotation annuelle de 1 million de dirhams, par cartes de paiement internationales au titre du «Commerce électronique». Elle leur offre également la possibilité de réaliser des investissements à l’étranger selon les dispositions de l’article 169bis. À fin mars 2023, ce dispositif a permis de labéliser plus de 350 startups. Dans le même sillage, l’agence a lancé, en 2020, la plateforme Startup Hub Maroc.

Cette dernière vise à fédérer les différents acteurs de l’écosystème des startups. Elle promeut leurs offres de valeur, facilite l’accès à l’information et leur permet de valoriser leurs produits ou services innovants et de bénéficier d’accompagnement par des mentors confirmés. L’autre programme s’intitule Boost with Facebook. Il consiste en une mesure d’accompagnement des TPME pour surmonter la crise issue du Covid en développant leurs compétences digitales. Plus de 3.000 entreprises ont bénéficié, à titre gracieux, d’une formation sur les outils pédagogiques pour développer leur activité sur les plateformes digitales Facebook, WhatsApp et Instagram. Des initiatives qui contribuent au développement de l’écosystème au point que le Maroc s’est hissé dans le classement international.

Selon le dernier rapport de «Global startup ecosystem index», publié en 2022, l’écosystème des startups du Maroc a gagné 16 places pour se classer au 79e rang mondial sur 100 pays. Cet index se base sur trois mesures qui sont, respectivement, le nombre de startups, leur qualité et leur environnement commercial. La position du Royaume s’est amélioré, notamment à l’échelle continentale, de 5 positions, ce qui lui permet de se classer 6e en Afrique. Certes l’écosystème est désormais bien outillé, mais des failles entravent son envol, à en croire les professionnels du secteur. Il s’agit, en premier lieu, du cadre législatif.

Du côté de l’ADD, le programme actuel du gouvernement a pour objectif d’encourager l’entrepreneuriat et l’innovation, de faciliter la création d’entreprises et d’améliorer les facteurs de compétitivité. À ce titre, la loi-cadre portant Charte de l’investissement instaure un cadre incitatif comprenant des mesures d’appui financier à travers des subventions ainsi que la simplification et la digitalisation des principales procédures régissant l’entrepreneuriat. Ainsi, le nouveau décret des marchés publics prévoit un procédé inédit pour la commande publique, à savoir l’offre spontanée qui va permettre de proposer des solutions innovantes à l’administration publique.

Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO


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