Éco-Business

1,4 MMDH pour l’automobile et l’aéronautique

Quelque 16 nouveaux contrats d’investissements industriels pour un montant de 1,4 MMDH ont été signés, hier mardi à Rabat, dans le cadre du Plan d’accélération industrielle.

La mise en œuvre du Plan d’accélération industrielle est visiblement sur les bons rails. Quelque 16 nouveaux contrats d’investissements industriels pour un montant global de 1,4 MMDH viennent d’être signés hier à Rabat. Le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, affiche la mine des grands jours, considérant qu’il «s’agit d’une véritable fête pour l’industrie marocaine». L’investissement global permettra de créer quelque 4.100 postes d’emplois et de générer 2,8 MMDH de chiffre d’affaires à l’export à l’horizon 2020. Sur les 16 projets accompagnés par le Fonds Hassan II pour le développement économique et social, onze concernent le secteur de l’automobile, quatre l’aéronautique et un, l’électronique. L’effet levier exercé par le Fonds Hassan II est très important: 1 MDH de contribution de ce fonds génère 8,22 MDH d’investissement et participe à la création de 24 emplois stables.

À ce titre, Elalamy tient à saluer les efforts déployés par ce fonds dont l’appui financier aux industriels a connu une augmentation de 20% entre 2008 et 2013, et de 127% entre 2013 et 2015. Les nouveaux projets appuyés par cet organisme sont des investissements de création ou d’extension qui couvrent des métiers diversifiés de la chaîne de valeur automobile et aéronautique (production de pare-brise, confection des housses, câblage automobile et aéronautique, matériaux composites,…). «Ils viennent renforcer les écosystèmes qui se déploient dans ces secteurs», précise le responsable gouvernemental qui insiste sur la nécessité de création de nouveaux pôles industriels régionaux. D’ailleurs, la répartition géographique des nouveaux investissements confirme la volonté de redistribution des investissements sur le plan national.

Ainsi, la région Tanger-Tétouan-El Hoceima vient en tête des investissements avec un taux de 46%, suivie de près par Rabat-Salé-Kénitra avec 45%. La région Casablanca-Settat occupe la troisième place avec à peine 9% du montant global d’investissement. En termes d’emplois, la région de Rabat-Salé-Kénitra se taille la part du lion avec 59%, suivie de Tanger-Tétouan-El Hoceima avec 32% puis Casablanca-Settat avec 9%. Selon l’origine du capital, la France arrive en tête de peloton (36%) suivie de l’Allemagne (30%), des États-Unis (14%), de la Tunisie (13%), de l’Espagne (6%) et des Émirats arabes unis (1%). Par secteur, l’automobile arrive en tête avec 74% du montant d’investissement contre 14% pour l’aéronautique et 12% pour l’électronique. «Cette tendance va continuer en raison de l’augmentation du taux d’intégration dans le secteur de l’automobile», d’après le ministre de l’Industrie et du commerce. Il ne cache pas sa fierté quant à l’évolution de ce secteur au Maroc, qui est passé d’un pays de montage à un pays de fabrication de véhicules. Le Plan d’accélération industrielle a d’ailleurs permis de tracer une vision claire du développement de ce secteur en définissant quatre écosystèmes spécifiques: le câblage automobile, l’intérieur véhicule et siège, le métal emboutissage et les batteries automobiles. Le premier bilan s’avère positif, d’après le responsable gouvernemental. Sur les 500.000 emplois à créer à l’horizon 2020 dans le cadre du Plan d’accélération industrielle, 99.000 sont réservés, rappelons-le, au secteur de l’automobile. Jusque-là, 49% sur les 56.500 emplois engagés dans ce secteur sont en cours de concrétisation. Le secteur de l’aéronautique n’est pas en reste. Le Maroc est parvenu, selon le chef du département de l’Industrie et du commerce, à occuper une position «enviable». D’ailleurs, la concurrence est quasi-absente dans la région.

Le royaume figure, en effet, parmi les destinations «reconnues» en matière d’industrie aéronautique au niveau international. Les professionnels de l’aéronautique considèrent que le Maroc est en phase de développement accéléré de ce secteur. Partenariat réussi avec le Fonds Hassan II. Le Plan d’accélération industrielle lancée en avril 2014 commence à porter ses fruits grâce aux partenariats. 52 contrats-programmes d’investissement dans les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique et de l’électronique, d’un montant global de 4,4 MMDH ont été conclus dans le cadre de l’appui du fonds Hassan II pour le développement économique et social. Ils permettront, à terme, la création de 14.110 emplois et généreront un chiffre d’affaires de 9,84 MMDH.



PLF 2026 : cap sur l’investissement et l’inclusion


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page