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Rolls-Royce Cullinan : Spirit of… SUV !

La première Rolls haute sur pattes a été révélée la semaine dernière. Imposant, puissant, raffiné et ultra-sophistiqué, le Cullinan s’adresse strictement aux grosses fortunes de la planète. En matière de grand luxe, il est désormais le SUV de tous les superlatifs… definitely !

Après Porsche, Maserati, Jaguar, Bentley, puis Lamborghini, ils ne sont désormais plus que trois labels de sport ou de prestige à faire l’impasse sur les véhicules surélevés, mais plus pour longtemps. En effet, s’ils résistent encore à cette vague, Lotus, Aston Martin et Ferrari ont bel et bien des projets de SUV dans leurs cartons. En attendant, c’est Rolls-Royce qui vient de céder aux sirènes de ce segment à la fois tendance et rentable. La prestigieuse et non moins traditionnelle firme de Goodwood a levé le voile sur la première interprétation dans son histoire de véhicule tout-terrain. Celui-ci, baptisé Cullinan, emprunte ainsi le nom du plus gros diamant du monde (3.106 carats !) qui figure aujourd’hui parmi les joyaux de la couronne britannique. Tout un symbole…

Beau comme une Rolls
À n’en pas douter, crayonner un tel engin était un gros challenge pour les designers de Rolls-Royce, qui, depuis 2015, travaillaient sur ce projet sous la houlette de Gilles Taylor (directeur du style de Rolls-Royce Motors Cars). Le résultat est sans grande surprise, puisqu’à l’instar de son rival direct, en l’occurrence le Bentley Bentayga, le Cullinan adopte un look étroitement (et logiquement) dérivé des berlines maison. Sans surprise, la face avant est donc droite à travers l’imposante calandre à barrettes chromées et le dessin rectiligne des projecteurs, finalement proche de celui de la récente Phantom. Comme toutes les nouvelles Rolls, la statuette du «Spirit of extasy» (l’emblème de la marque) se rétracte automatiquement à l’arrêt ou lors d’une tentative de vol. Entre tradition et modernité, le hayon adopte un couvercle vertical, mais une lunette bien inclinée. Il s’agit en fait d’un hayon fractionné, s’ouvrant en deux parties et donnant accès à un espace de chargement de 560 litres. Il est intéressant de noter que sous le plancher de ce coffre, deux strapontins pivotant autour d’une tablette, se déploient électriquement pour permettre à deux pique-niqueurs ou pêcheurs, d’apprécier un moment de détente à l’air libre. C’est l’option «Cullinan Viewing Suite». Le profil met en relief des portes à ouverture antagoniste et des proportions de paquebot. Mètre de maître-couturier en main, l’auto révèle une longueur mesurée à 5,34 m et une hauteur culminant à 1,83 m ! Des dimensions supérieures à celles du Bentayga (5,14 m de long, 1,74 m de haut et un coffre de 484 l). Dans le même sillage, la ceinture de caisse et les surfaces vitrées annoncent d’emblée une garde au toit généreuse et largement compatible avec les hauts chapeaux de la reine d’Angleterre. On l’aura compris, le Cullinan n’a que faire des tendances germaniques ou scandinaves du «less is more». Ici le luxe est opulent, ostensible et perceptible via le cuir tendu de la banquette (constitué d’une seule peau) comme au niveau des pieds qui reposeront sur une épaisse moquette en laine de brebis. Les artisans de Goodwood se sont attelés à restituer, de façon encore plus magistrale, l’ambiance raffinée d’une Phantom. Dotés de la fonction massage, tous les sièges sont chauffants au même titre que les accoudoirs et le volant, tandis qu’en configuration double-fauteuil à l’arrière, la console centrale abrite un minibar avec logements pour bouteilles, verres à whisky et flûtes à champagne. Fin du fin, une cloison vitrée peut séparer l’habitacle du compartiment à bagages, apportant un confort d’insonorisation supplémentaire aux passagers. Signe des temps qui changent, le poste de conduite accueille une instrumentation digitale, au même titre que l’écran tactile qui trône sur la console centrale. Là encore, c’est une première dans l’histoire d’une Rolls.

Pour les fêtes de fin d’année…
Autre première, la transmission intégrale équipe le Cullinan qui, malgré ses 2,6 tonnes sur la balance, se dit capable des grandes manœuvres sur le plan off-road. Ainsi et à titre d’exemple, il pourra sans peine traverser des gués profonds jusqu’à 54 cm ou encore, débouler sur des dunes aussi vertigineuses que celle dite du «plongeon du diable» et située dans les environs de Dubaï. Pour cela, il mise sur sa garde au sol variable, grâce à la suspension pneumatique et la puissance de ses motorisations, dont le puissant V12 bi-turbo de 6,75 litres qui développe 570 chevaux et un couple de 850 Nm. Excusez du peu ! Homologuée à environ 15 l/100 km, la consommation moyenne est un détail presqu’absurde, voire une question déplacée, pour la clientèle fortunée du Cullinan. Idem pour son prix qui n’a pas encore été annoncé, mais qui sera assurément et allègrement plus onéreux que celui de son rival de chez Bentley. Enfin, avis aux intéressés, le Cullinan se fera encore attendre quelques mois, ses premières livraisons étant programmées pour la fin de cette année. Pour certains, ce sera peut-être l’occasion de se faire plaisir. 



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