Porsche Cayenne 2018 : Le grand (en)jeu
Le plus sportif des constructeurs allemand renouvelle son best-seller haut sur pattes. Totalement renouvelé, mieux dessiné et techniquement plus affûté, le Cayenne 2018 aura la lourde tâche de faire mieux que ses devanciers, tout en pérennisant l’excellente profitabilité de Porsche.
Sport d’équipe. Telle est la devise retenue par les communicants de Porsche et mise en avant pour présenter la troisième génération du Cayenne. Une toute nouvelle mouture à travers laquelle la marque de Zuffenhausen caresse de grandes ambitions quant à entretenir sa belle santé financière. Faut-il le rappeler, c’est grâce au Cayenne, premier du nom, que la firme s’est installée dès 2002 sur les rails de la rentabilité avant de devenir le constructeur automobile le plus profitable au monde. Une quinzaine d’années plus tard et avec 760.000 ventes au compteur, le plus sportif des SUV allemands opère donc une mutation obligatoire pour rester au diapason. En attendant son déploiement commercial à travers le monde qui se fera durant le dernier trimestre 2017, le Cayenne sera la grande attraction du stand Porsche lors du Salon de Francfort qui débute la semaine prochaine.
Du neuf dans la continuité
On découvrira sa nouvelle silhouette athlétique et marquée par une signature lumineuse inédite. C’est notamment le cas à l’arrière où une fine bande lumineuse relie les blocs de feux arborant eux aussi un dessin aussi fin. Malgré un air de déjà-vu puisqu’assez inspiré de la nouvelle Panamera, ces feux suffisent à donner un look moderne au véhicule. De modernité il est tout aussi question pour la partie avant avec outre de larges prises d’air sur le bouclier un éclairage qui propose pas moins de trois types de projecteurs. De série, il est question de phares full LED, tandis qu’en option figurent le «Porsche Dynamic Light System» (PDLS) reconnaissable par ses quatre points lumineux et le «PDLS Plus» qui recourt à la technologie full LED matriciel avec 84 diodes activées individuellement! Plus longue de 6 cm (à 4,92 mètres) et plus large de 4 cm (à 1,98 m sans les rétroviseurs), cette nouvelle mouture perd 1 petit centimètre en hauteur (à 1,69 m), ce qui contribue à dynamiser son profil. On remarquera d’ailleurs que sous cet angle, le Cayenne 2018 reste proche de son devancier tout comme de son petit frère le Macan.
Léger et plus pointu
Ce constat ne prévaut qu’esthétiquement, le Cayenne marquant le pas en termes de dimensions intérieures et de technologie. Si l’on ne peut se prononcer sur l’habitabilité, le volume du coffre, lui, progresse d’une centaine de litres, atteignant 770! Parallèlement et en recourant à une construction en aluminium ainsi qu’à une batterie allégée, le Cayenne a perdu jusqu’à 65 kilos, ce qui augure d’encore plus d’agilité et d’un meilleur rendement mécanique. Cela d’autant plus que son nouveau châssis (la plateforme MLB du groupe VW qui équipe déjà les récents Audi Q7 et Bentley Bentayga) est relié à une transmission intégrale et une suspension pneumatique améliorées. Mieux encore, le nouveau Cayenne innove en se dotant de roues arrière directrices ainsi que d’une première mondiale : des disques de frein traités au carbure de tungstène, matériau produisant plus d’efficacité et moins de poussière pour une moindre usure. Mécaniquement toujours, le nouveau Cayenne s’annonce plus sportif que son prédécesseur du fait de ses moteurs. En attendant l’arrivée des versions Diesel, Turbo (V8 biturbo) et Hybrid (hybride-essence rechargeable) seront d’emblée disponibles les modèles V6 3.0 litres turbo de 340 ch (Cayenne) et 2.9 l biturbo de 440 ch (Cayenne S), soit une hausse de puissance respective de 40 et 20 chevaux.
Luxe et sophistications pour 5
Strictement taillé pour cinq personnes, l’habitacle du nouveau Cayenne navigue entre raffinement, sportivité et connectivité. Comme sur les autres modèles de la marque, il est possible de disposer d’une installation audio signée Burmester, du ciel de toit en Alcantara ou encore du cuir étendu sur la planche de bord. Cette dernière, totalement redessinée, en mettra plein les yeux aux clients avec son large écran tactile (12,3 pouces) qui meuble la console centrale et qui provient droit de la dernière Panamera. Hormis le compte-tours (toujours analogique), l’instrumentation est, elle aussi, numérique avec une foultitude de réglages personnalisables. Dans la même veine high-tech, le Cayenne s’équipe d’un système de vision de nuit, d’un module de stationnement avec caméras à vision panoramique (360°) ou encore d’un assistant dans les embouteillages (Traffic Jam Assist). Reste enfin à attendre les premières disponibilités, alors que Porsche annonce d’ores et déjà l’ouverture du carnet de commandes.