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Porsche 718 Cayman : Quand lifting rime avec downsizing

Considéré à juste titre comme le coupé dérivé du Boxster, le Cayman a lui aussi droit à son restylage de milieu de vie. Une harmonisation esthétique accompagnée d’un gros changement mécanique avec l’adoption d’un 4 cylindres. Il est la grande nouveauté du Centre Porsche Casablanca.

Cela fait un moment que conduire une Porsche relève, disons, du «moins élitiste». Une démocratisation initiée par la première génération du Boxster, qui avait été lancée en 1996, soit bien avant par les SUV Cayenne et Cayman, dont les versions diesel ont carrément accéléré cette «popularisation». Toute une dynamique à laquelle a également contribué le Cayman, petit coupé biplace qui assure le ticket d’entrée à l’univers Porsche. Lancé en 2013, le Cayman, deuxième du nom, est toujours développé sur la base du Boxster. Du coup, il a également eu droit à son lifting de mi-vie, lequel s’est accompagné d’un changement patronymique avec l’adoption du matricule 718. Si le constructeur a ressorti ce numéro de ses archives, ce n’est pas seulement pour rendre hommage à la première 718 qui avait brillé en compétition durant les années 50 et 60, mais aussi parce que cette Porsche était mue par un moteur à 4 cylindres, grande nouveauté du Cayman restylé.

Un Boxster à toit fixe
Esthétiquement, le 718 Cayman n’est autre chose qu’un Boxster à toit rigide et non amovible. Un pavillon dont la chute, en pente douce, vers la lunette arrière, contribue sensiblement à l’allure athlétique de l’auto. Par rapport au précédent modèle, les principales évolutions concernent la face avant qui reçoit un bouclier redessiné au même titre que les projecteurs dotés de phares bi-xénon et de feux de jour à LED. Un éclairage qui peut évoluer en cochant l’option «Phares à LED avec feux de jour à 4 points». À l’arrière, les changements sont encore plus patents, avec de nouveaux blocs de feux noircis et reliés par un bandeau, lui aussi noir et sur lequel figure le monogramme Porsche. Ce dernier détail bien précis constitue dorénavant la signature arrière de tous les modèles coupés et découvrables de la marque de Zuffenhausen. Au total, cette mise à jour a entraîné le changement de 70% de pièces au niveau de la carrosserie. Un lifting bien plus profond qu’il n’y paraît, même si le grand chamboulement concerne le moteur.

Moins de cylindres, plus de puissance
Que les Porschistes se rassurent : l’adoption d’un 4 cylindres en lieu et place d’un flat6 est loin d’être un sacrilège, tant l’ingénierie de Porsche a réussi à préserver les caractéristiques attendues par la clientèle. Il est d’abord question d’une sonorité assez prononcée et digne du blason arboré, surtout si l’on dispose de l’échappement Sport, proposé en option. Ensuite, il s’agit toujours d’une motorisation à plat, montée en position centrale arrière. Chère à la marque, cette architecture garantit une meilleure stabilité et agilité sur la route. De plus, ce nouveau flat4, en l’occurrence un 2.0 litres Turbo, a glané une vingtaine d’équidés par rapport à l’ancien 6 cylindres de 2,7 l. En effet, de 275 et 325 ch, des Cayman et Cayman S, la puissance atteint respectivement 300 et 350 ch, tandis que la consommation est en baisse à 8,1 et 5,7 l/100 km en cycle mixte. Lorsqu’il est équipé de la boîte auto PDK (double embrayage) et du Pack Sport Chrono, ce bolide signe des performances très intéressantes avec un 0 à 100 km/h abattu en seulement 4,7 secondes pour le Cayman et 4,2 sec pour le Cayman S.

Du neuf à bord et dans l’équipement
L’intérieur a eu droit, lui aussi, à un léger «dépoussiérage». Le poste de conduite en ressort avec les mêmes modifications apparues sur le 718 Boxster et notamment de nouveaux aérateurs à base plate et un nouveau volant Sport au design inspiré du Spyder 918. Comptant déjà la climatisation, les jantes alu’ 18’’, les vitres teintées, l’aileron mobile déployable, etc. L’équipement inclut désormais l’interface multimédia à écran tactile de 7’’ dite PCM (pour Porsche Communication Management). Cela étant, les plus exigeants piocheront inévitablement dans le catalogue des options, histoire d’avoir quelques «plus» qui ne figurent pas sur la dotation de série comme les radars de stationnement av/ar, le régulateur de vitesse ou encore la régulation automatique de la clim’. Du coup, il faudra compter un peu plus que les prix de départ annoncés par l’importateur de Porsche, à savoir 650.000 DH pour le Cayman et 810.000 DH pour le Cayman S. Preuve que le Cayman n’est ni une «Porsche au rabais», ni la «911 du pauvre», comme le prétendraient les mauvaises langues. 



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