Mercedes Classe E : La revanche par l’intelligence
Une forte présence, des intérieurs d’élégance et beaucoup de sophistication… la grande routière étoilée est suffisamment armée pour remettre les pendules à l’heure dans sa catégorie. Une revancharde brillante et non moins aristocrate.
Avec près d’un demi-million de véhicules vendus au terme du premier trimestre 2016, Mercedes-Benz est actuellement le leader du marché automobile haut de gamme dans le monde. Idem au Maroc où les ventes d’Auto Nejma sont principalement tirées vers le haut par les nouveaux SUV (GLA, GLC…), ainsi que la Classe C qui réalise, à elle seule, plus de la moitié de son segment ! En revanche, c’est toujours la BMW Série 5 qui domine la catégorie des routières, dans laquelle opérait une Classe E arrivée en fin de cycle de vie. Une donne appelée à changer au vu des nombreux arguments qu’avance la toute nouvelle génération de la E. Un véritable concentré de technologie dont le développement a mobilisé durant 48 mois 1.200 ingénieurs et fait rouler plusieurs prototypes sur 1,6 million de kilomètres, parfois par conditions et températures extrêmes, allant de -32 à 61 °C ! Une façon de dire que rien n’a été laissé au hasard.
Une forte identité
Comme dans un jeu de poupées russes, cette nouvelle E affiche un air de famille éclatant avec ses deux sœurs, les Classes C et S. Seul trait véritablement distinctif de cette nouvelle mouture : ses projecteurs dont le graphisme à deux bandes de LEDs incurvées, qui font un joli clin d’œil aux doubles optiques rondes des précédents modèles. Des phares qui disposent (en option) de la technologie Multibeam à 84 LEDs (!) qui, conjuguée à l’éclairage intelligent ILS, illuminent mieux la route, sans éblouir les automobilistes du sens inverse. Le traitement de la partie arrière a, lui aussi, quelque chose de déjà-vu, avec un montant D profilé comme sur un coupé et dictant l’inclinaison de la lunette vers une poupe joliment meublée par des blocs de feux similaires à ceux d’une Classe C. Malgré un coffre volumineux (540 litres), la malle se veut visuellement contenue, au même titre d’ailleurs que la longueur totale du véhicule qui atteint 4,92 m, soit 4 cm de plus que l’ancien modèle. Pour autant, la E n’en est pas moins statutaire avec même une forte présence sur la route, mais avec une fluidité travaillée et mesurée par un Cx de 0,24 (voire 0,23 en carrosserie AMG). Un rendement aérodynamique exceptionnel !
De la techno dans une salle d’opéra
Présentée, à juste titre, comme «la voiture la plus intelligente de Mercedes», la nouvelle Classe E propose un contenu technologique à la fois impressionnant et adapté à divers profils de clientèle. À titre d’exemple, pas moins de 4 trains de roulement figurent au catalogue, à savoir un amortissement normal et typé confort (Agility Control), un châssis à assiette surbaissée de 15 mm (Sport), une suspension à 3 tarages préréglés (Dynamic Body Control) et, enfin, une suspension pneumatique qui s’adapte à l’état de la route (Air Body Control). Les aides à la conduite sont au diapason, avec notamment le Drive Pilot qui se veut une version évoluée du régulateur à distance Distronic, puisqu’il est actif jusqu’à 210 km/h. Autre ange-gardien, le pilote automatique directionnel qui corrige l’action du volant en cas de dérive. Le freinage automatique d’urgence, lui, est actif même à 250 km/h ! Tout cela dans un intérieur qui exhale résolument un parfum de luxe avec, entre autres raffinements, du cuir nappa, du bois, du chrome et du carbone ou encore, une lumière d’ambiance modulable. Comme sur la Classe S, on retrouve un pavé tactile et un poste de conduite en mouvement de vague, avec deux tablettes, l’une servant à l’instrumentation du conducteur, l’autre à l’info-divertissement. Parmi les friandises high-tech proposées, citons les sièges avant à différents types de massage, la recharge de smartphone par induction ou encore, le Remote Park-Pilot qui permet de stationner la E à distance !
Deux moteurs, quatre finitions
Proposés en option, ces équipements peuvent vite saler la note. Cependant, les configurations retenues par Auto Nejma s’avèrent plutôt compétitives avec, d’office, la clim’ auto bizone, la caméra de recul, les sièges avant à réglages électriques ou encore l’autoradio à écran 8,4’’ avec port USB et Bluetooth à commande vocale. L’offre mécanique s’articule autour de deux diesel : le 2.0 l de 194 ch et 400 Nm de la E220d et le V6 3.0 l de 258 ch et 620 Nm de la E350d (disponible au 4e trimestre). Deux blocs associés à la boîte automatique à 9 vitesses (9G-Tronic) et à 4 niveaux de finitions : Classe E, Avantgarde, Luxury et AMG Line. Avec des prix démarrant sous la barre des 500.000 DH et plafonnant à près de 800.000 DH, le positionnement de la E est en phase avec la concurrence. Reste qu’avec cette débauche de technologies utiles, sécurisées et sécurisantes, la routière étoilée cherche à élargir sa cible, lorgnant une clientèle moins «senior» et notamment de plus jeunes cadres supérieurs ou autres managers quadragénaires, voire trentenaires. Friands de technologies, ces jeunes acheteurs seront assurément le meilleur promoteur de la nouvelle image que veut se donner la E, celle d’une berline ultra-branchée et même en avance sur son époque.