Jeep Compass : Fils de Grand Cherokee
Design, confort, tenue de route, aptitudes en milieu off-road…le nouveau SUV compact de Jeep est ce que l’on appelle un modèle bien-né. Tel est, en gros, notre ressenti au terme d’une première prise en main effectuée dans les environs de Lisbonne, terrain de jeu aux multiples facettes.
Après le renouvellement du Cherokee et le lancement du Renegade, Jeep se devait de reformuler son offre dans le sous-segment des SUV compacts, qui représente le gros du marché (des SUV) avec plus de 6,3 millions de véhicules vendus chaque année dans le monde. «Rien qu’en Europe, ce segment devrait atteindre plus de 2 millions d’unités d’ici 2020», a déclaré Mike Manley, CEO de Jeep au sein du groupe FCA. Dès lors, la refonte du Compass revêt une importance capitale pour ce constructeur américain, dont on rappellera qu’il ne produit que des véhicules hauts sur pattes et hautement capables en milieu tout-terrain. C’est aussi le cas du tout nouveau Compass qui débute sa carrière européenne cet été et qui cultive avec brio son air de famille avec le reste de la gamme Jeep.
Grand Cherokee, l’inspirateur
Loin du look sage, voire impersonnel de son prédécesseur, le nouveau Compass, lui, est immédiatement désirable. Normal, il a été dessiné en s’inspirant amplement du style très réussi du Grand Cherokee, porte-drapeau de la marque. Avec ce dernier, la similitude est même flagrante vue de l’avant, comme en témoignent la découpe arrondie du capot, le dessin du bouclier, l’entourage trapézoïdal des phares antibrouillards et surtout la grille de calandre à 7 fentes. Ce dernier détail avec les passages de roues carrés, constituent l’ADN porteur des gènes stylistique de Jeep. À l’avant comme à l’arrière, le Compass affiche, de jour comme de nuit, une signature lumineuse qui lui est propre, à travers une fine bande de LEDs qui souligne ses blocs de phares et de feux. De profil, on note une bande chromée qui court des montants avant jusqu’à l’arrière épousant parfaitement sa ligne de toit et la partie vitrée du hayon. Ce dernier s’ouvrant électriquement donne accès à un coffre de 438 litres, mais perd 70 l lorsqu’il abrite une roue de secours.
Spacieux et suréquipé
Un volume correct pour un véhicule de 4,39 mètres de long. En fait et après avoir pris place sur la banquette, il apparaît clairement que les concepteurs du Compass ont priorisé l’espace habitable dévolu aux passagers arrière. Question présentation, le Compass s’inscrit dans le sillage des Jeep actuelles comme en attestent les éléments et commandes de la planche de bord. Lors de notre essai, nous avons apprécié la qualité des matériaux utilisés, le confort de l’assise et surtout la générosité des équipements. À commencer par l’écran tactile du système UConnect de 4e génération : un afficheur central de 8,4 pouces (photo) qui permet un jumelage plus poussé avec les smartphones en étant compatible avec Android Auto et Apple CarPlay. Au-delà de la connectivité, cet écran s’avère aussi pratique d’utilisation pour tout le reste de ses fonctions comme l’affichage des informations du GPS, le mode de transmission ou encore la climatisation.
Capable ici et là…
Du centre de Lisbonne jusqu’aux contrées forestières de Cascais et Sintra, notre itinéraire nous emmène sur des routes, des autoroutes, une côtière et même quelques hauteurs sinueuses. Ce terrain de jeu verdoyant, mais non moins diversifié est l’occasion pour le Compass de faire montre de sa totale polyvalence et surtout de ses aptitudes en milieu off-road. Diesel le plus puissant au catalogue du Compass, le 2.0 l Multijet II de 170 ch suffit toujours à la tâche. Secondé par une transmission automatique à 9 vitesses, il s’avère agréable d’utilisation. Le comportement routier est plus que rassurant entre des suspensions qui gomment les inégalités du bitume, la précision de la direction ou encore les nombreuses aides à la conduite dont l’alerte de dérive, le régulateur adaptatif et le surveillant des angles morts. Sans avoir évolué en milieu strictement tout-terrain, nous avons pu avoir une idée sur les réelles prétentions du véhicule à travers quelques franchissements d’obstacle et croisements de ponts. Résultat : le Compass n’a peur ni de débouler en pente abrupte dans un près, ni des chemins creux et fortement accidentés. En cela, notre finition Trailhawk, une version orientée «franchissement» est aidée par une garde au sol suffisante (21,6 cm), un contrôle de vitesse en descente (HDC) et une transmission 4×4 reliée au système de gestion de la motricité à 5 modes Selec-Terrain (photo). Globalement plaisant et convaincant, le Compass ne devrait nullement peiner à se frayer un chemin dans la meute de SUV compacts qui domine le marché, mais cela pas avant la fin 2017. Patience donc.