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BMW M2 Coupé : Frotteuse de gommes

Pour tester sa dernière-née de la gamme M, BMW a convié la presse mondiale au pays des muscle-cars et plus précisément sur le célèbre circuit de Laguna Seca, à Monterey (Californie). Plaisir, puissance, performances, tenue de route et efficacité… le plus petit des coupé M ne nous a pas déçu. Compte-rendu d’un essai très dynamique et pour le moins inoubliable.

Durant les années 70, BMW avait lancé la 2002 turbo. Une auto qui arborait les couleurs du fraîchement inauguré département sportif, Motorsport, et qui était l’une des rares compactes à rouler des mécaniques en offrant d’intéressants chronos sur circuit. Or, la crise pétrolière de l’époque eut raison de sa carrière. Il aura fallu attendre 2011 pour voir arriver sa première descendante, la Série 1 M, que vient remplacer la toute nouvelle M2 Coupé. Un modèle qui coiffe la gamme Série 2 avec ses 370 chevaux sous le capot et qui, du coup et sans jeu de mots, a du coffre à l’arrière comme sous le pied droit de son conducteur. «Conducteur d’un jour», nous l’avons été pour cette M2 qui nous a gratifiés d’un grand plaisir de pilotage sur le circuit de Laguna Seca, en Californie. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le ticket d’entrée dans l’univers «M» ne manque pas de piment.

Un look très tapageur
D’abord, esthétiquement, avec une robe extravertie et au design très typé M. Entre son bouclier largement occupé par de grandes prises d’air, ses flancs musclés aux ouïes signées M et ses doubles embouts d’échappement, la M2 revendique haut et fort son appartenance à la famille Motorsport. Outre la belle teinte spécifique à cette version, il y a aussi les jantes aluminium de 19 pouces à cinq doubles branches, chaussées de pneus mixtes et abritant des étriers de freins griffés M qui participent au look rageur de cette petite bavaroise. Au-delà de cet accastillage sportif, ce coupé M2 peut aussi profiter d’autres spécificités de sa structure afin d’offrir le meilleur sur l’asphalte. De l’empattement relativement court aux roues arrière motrices, en passant par une utilisation massive de l’aluminium… de tels ingrédients contribuent également au dynamisme de l’engin.

Une bande-son bien travaillée
Des prétentions vantées par la marque à l’hélice et que nous sommes partis découvrir et évaluer en testant la M2 sur le circuit emblématique de Laguna Seca, en Californie. Avant d’aller frotter la gomme, nous avons droit à une séance de briefing qui nous renseigne aussi bien sur le tracé que sur le 6 cylindres en ligne qui anime cette propulsion. Il s’agit d’un 3.0 litre TwinPower Turbo (double suralimentation) qui développe la puissance élevée de 370 ch pour un couple de 500 Nm, transmis via une boîte manuelle à 6 vitesses ou en option par une transmission automatique à double embrayage. On apprend aussi que cette machine à faire des burns intègre une application (M Laptimer) permettant au pilote d’analyser en détail son style de pilotage sur circuit.

D’autres explications nous passent entre les oreilles, car pour nous trop forte est l’envie d’aller voir ce dont est capable la petite «M». Siège baquet, volant à trois branches, levier de vitesses court…, les premiers moments à bord et au volant procurent déjà un soupçon de plaisir. Surtout, il y a cette bande-son envoûtante et bien travaillée qui se dégage jusque dans l’habitacle. Nous voilà lancés sur ce circuit que l’on appelle aussi «Mazda Raceway» et qui nous permet d’exploiter tout le potentiel de l’engin ou presque. Le moteur de la M2 est volontaire et enthousiasmant avec une disponibilité du couple dès les 1.400 tr/min. Les trains roulants suivent, faisant que la M2 reste littéralement scotchée à l’asphalte.

Du coup, et à force d’avoir enchaîné les courbes, nous avons plus écouté la crispation des pneus qu’apprécié la musicalité rauque de ce bloc. Joueuse, la M2 l’est au gré de son conducteur qui dispose non seulement des modes de conduite Sport et Sport Plus, mais aussi du mode M Dynamic (MDM), fonction qui amplifie le plaisir en autorisant un léger patinage et partant quelques dérapages contrôlés.

Une sportive pour tous les jours
Pour le reste, la M2 nous a aussi séduits par son intérieur. Un poste de conduite dans lequel la lettre M est omniprésente : sur le bas du volant, sur la coiffe du pommeau du levier (de vitesses), sur les sièges ou encore sur le repose-pied. La finition est aussi raffinée que soignée, mêlant cuir à surpiqûres bleues et inserts en carbone. De plus, la M2 offre quatre places, un coffre suffisant (390 litres) et un maximum d’équipements de confort (clim’ bizone, sièges chauffants, caméra de recul, interface Blutooth connectée…). Elle est donc une belle définition de la sportive exploitable au quotidien. Bref, gonflée à bloc, cette BM a tout pour rivaliser contre les Audi RS3 et autres Mercedes-AMG A 45. Un joli ticket d’entrée dans l’antre de la sportivité bavaroise, mais à condition d’y mettre les moyens. Au Maroc, il faudra compter au moins 655.000DH pour espérer rouler en M2. Tel est le prix à payer pour s’offrir ce que BMW considère comme la «lettre la plus puissante au monde». 



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