Bentley Bentayga : Gazole d’élite
Disponible au Maroc depuis peu, la version diesel du Bentayga vient répondre à une clientèle à la fois exigeante et inconditionnelle à ce carburant qui, sous le capot de cet SUV, prend une toute autre dimension.
Premier véhicule haut sur pattes dans l’histoire de Bentley, le Bentayga en est aussi le tout premier modèle s’abreuvant au gazole. C’est là un pari audacieux pour la marque anglaise ayant pour logo un «B» ailé. Et pour cause. Hormis quelques marchés comme le nôtre, ceux d’Europe ou encore de la Russie, le diesel est en désaffection croissante depuis qu’il est pointé du doigt pour être peu respectueux de l’environnement. Si bien que quelques capitales, comme Londres, Bruxelles ou Paris ont d’ores et déjà annoncé son interdiction à l’horizon 2025. Peu importe cette échéance, le Bentayga Diesel pourra continuera à rouler des mécaniques dans nos contrées, non sans susciter une certaine admiration, perceptible dans les yeux de ceux qui le croisent.
Une carrure impériale et même royale !
Critiqué à sa sortie, le design du Bentayga fut accepté par la suite. Certains l’ont (vite) jugé disgracieux sous tous les angles, d’autres ont trouvé son coup de crayon exagérément typé Bentley. Cette dernière qualification est notamment perceptible à l’avant où l’on note une immense calandre et des projecteurs ronds disposés à la façon d’une Continental GT. L’arrière, lui, renvoie un tantinet à la Flying Spur, bien que les blocs de feux soient différents et illuminant un graphisme en lettre «B». À le contempler plus longtemps, ce pachyderme de 5,14 m de long et 2,0 m de large impose le respect. Son style volontairement peu sexy et plutôt mastoc lui confère une sorte de force tranquille. Le tout doublé d’un cachet d’exclusivité du fait qu’il ne court pas les rues. Campée sur des roues de 22 pouces, cette version «mazoutée» est reconnaissable par une petite plaque accolée au bas des portes avant et mentionnant : V8 – Diesel.
Du luxe avec le souci du détail
Un brin plus ostentatoire que la ligne extérieure, la présentation intérieure se veut résolument luxueuse. Le cuir capitonné côtoie des touches de chrome et des boiseries rares dans une ambiance disons «so British» et à travers des assemblages élaborés dans le souci du détail. Il n’y a qu’à voir le travail de la maroquinerie, l’épaisseur des moquettes ou encore la finition boisée du range-lunettes : tout est «hand-crafted» (travaillé à la main). Selon les finitions et les options, le Bentayga peut s’habiller d’une sellerie en cuir bi-ton, recevoir des sièges massants ou encore une horloge Breitling autrement plus exclusive que celle fournie d’office et placée en haut de la console centrale. Réglages en tous genres, écrans DVD à l’arrière, sono façon auditorium, affichage tête-haute…l’équipement est de haute facture. Rappelons aussi qu’il est l’un des rares SUV de cette trempe à pouvoir proposer une troisième rangée de sièges qui en fait le plus familial des baroudeurs sportifs.
1.000 kilomètres d’autonomie !
Fort de 421 chevaux, le V8 diesel du Bentayga ne joue guère la démesure de la version W12, mais il n’en est pas moins généreux en couple (900 Nm). Résultat, les 2,4 tonnes du SUV de Crewe sont gommés au volant, comme en attestent ses performances, à savoir une accélération de 0 à 100 km/h en 4,8 secondes et une vitesse maxi de 270 km/h. Si le constructeur n’évoque pas les niveaux de consommation de ce mastodonte, il avance en revanche que son plein lui autorise de rouler jusqu’à 1.000 km ! Une belle autonomie qui ne rime pas forcément avec économie puisqu’il faut prêt de 3 millions de dirhams pour quitter le siège de la Centrale automobile chérifienne (l’importateur officiel de la marque) en étant installé sur celui d’un Bentayga Diesel. Definitely : Ne roule pas en Bentley qui veut !