«Réussir dans le marché marocain est un défi»
Koji Naka, Directeur général Casio Moyen-Orient et Afrique
Le 22 novembre, Casio Moyen-Orient a scellé un partenariat avec l’Académie régionale de l’éducation et de la formation de la région Casablanca-Settat. Le but est d’accompagner les autorités à enseigner les dernières technologies aux jeunes étudiants. À cette occasion, Koji Naka, directeur général Casio Moyen-Orient et Afrique, nous a révélé les raisons pour lesquelles le groupe japonais accorde désormais plus d’importance au Maroc et au Maghreb.
Les ÉCO : Peut-on avoir plus de détails sur votre partenariat avec l’Académie régionale de l’éducation et de la formation de la région Casablanca-Settat ?
Koji Naka : En 2013, Casio Middle East a vu le jour à Dubaï. Nous avons choisi d’étendre notre territoire petit à petit. Nous en sommes à un stade où nous avons décidé de nous focaliser sur l’Afrique du Nord. En octobre dernier, nous avons nommé Karim Abidi représentant de notre marque dans la région Maghreb. Cette importante étape a été suivie par la concrétisation du partenariat signé avec l’Académie régionale de l’éducation et de la formation de la région Casablanca-Settat.
Comment vous avez décidé de vous focaliser sur le Maroc et l’Afrique du Nord ?
Le client marocain est particulier et peut facilement assimiler la qualité de nos produits et l’évaluer. En plus, nous considérons le marché marocain comme une passerelle non seulement vers le marché nord-africain mais aussi vers l’Afrique francophone. Le Maroc possède les qualités pour jouer ce rôle de plateforme qui desservira les pays de l’Afrique de l’Ouest.
Et pourquoi pas l’Afrique de l’Est ?
Ce que nous avons constaté, c’est qu’il existe de grandes barrières entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique de l’Est. De notre point de vue, les ressources amenées à se charger de nous représenter dans ces deux grands marchés doivent faire l’objet d’une étude préalable. Elles doivent surtout être issues des pays où elles sont nommées. C’est pour cela que nous choisissons toujours des représentants locaux.
L’activité Calculatrices est très importante pour Casio. Vos autres activités seront-elles amenées à se développer dans la région ?
Nous accordons à l’activité Calculatrices une grande importance car nous avons une longue histoire avec ce produit. Néanmoins, nous avons l’ambition de développer les autres activités, surtout les montres et les instruments musicaux, dans le Maghreb.
Combien cette activité représente-t-elle dans votre volume d’affaires ?
À l’ échelle mondiale, c’est l’activité Montres qui accapare la majeure partie de nos ventes, suivie par l’activité Calculatrices. Évidemment, cette dernière est plus importante au Maroc, et cela s’explique par le partenariat historique (avec notre distributeur Top Business) que nous avons su préserver et faire épanouir dans le royaume. Ce partenaire distribue également nos caisses enregistreuses et nos projecteurs. Par ailleurs, l’activité calculatrice a une particularité. Outre son aspect pratique, ce produit possède une valeur sociale indéniable car il permet d’aider énormément les étudiants. C’est dans ce cadre que s’inscrit justement notre visite au Maroc.
Quelles sont vos prévisions pour l’activité Calculatrices ?
Du point de vue de la demande, nous sommes très optimistes car la demande sur cette activité est croissante et il y a toujours des opportunités à saisir. Par ailleurs, notre priorité n’est pas de cibler l’augmentation des ventes ou du nombre des distributeurs. Nous souhaitons en premier lieu contribuer à mettre en place des programmes d’éducation efficaces. Nous sommes donc ravis de partager avec les étudiants un contenu qui leur sera bénéfique, en leur fournissant les moyens d’utiliser la calculatrice de manière optimale.
Vous avez aussi des programmes de sponsoring…
Nous voulons d’abord étudier davantage le marché marocain afin de déterminer la forme de sponsoring la plus adaptée localement.
Combien de distributeurs avez-vous dans le Maghreb ?
Nous en avons douze pour l’instant. Notre business model repose sur les distributeurs locaux. D’un point de vue opérationnel, il est difficile de gérer plusieurs pays (à partir d’un seul pays) à cause des contraintes logistiques. Nous avons donc opté pour un système de distribution par pays.
Quelles sont les caractéristiques du marché marocain et du marché maghrébin ?
La culture commerciale marocaine possède des influences africaines, arabes et européennes. C’est un mélange unique. En ce qui concerne le client marocain, comme je l’ai dit, nous n’avons aucun doute qu’il saura juger nos produits à leur juste valeur. Tous ces éléments n’empêchent pas que réussir dans ce marché représente un défi. Nous sommes confiants.
Quel est votre chiffre d’affaires annuel au Maroc ?
Nous préférons consolider notre activité au Maroc d’abord avant de communiquer notre CA. Ce que je peux vous dire, c’est que dans la région Moyen-Orient et Afrique, notre CA se compte en centaines de millions de dollars.