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Le PJD et ses possibles alliances : 125 sièges, et après ?

Avec qui le PJD va-t-il s’allier pour constituer le gouvernement? L’alliance entre les deux premiers partis politiques qui se sont toujours regardés en chiens de faïence est pour le moment écartée, à en croire les déclarations des deux parties. Par ailleurs, le parti de la lampe se trouve confronté à une formation qui a plus que doublé son score électoral, en l’occurrence le PAM.

Avec qui le PJD va-t-il s’allier pour constituer le gouvernement? L’alliance entre les deux premiers partis politiques qui se sont toujours regardés en chiens de faïence est pour le moment écartée, à en croire les déclarations des deux parties. Par ailleurs, le parti de la lampe se trouve confronté à une formation qui a plus que doublé son score électoral, en l’occurrence le PAM. Ce dernier, avec 102 sièges, met toute possible majorité à rude épreuve. Pour former son gouvernement, le PJD devrait négocier avec un autre parti d’opposition, qui serait l’Istiqlal. Il est aussi obligé de composer avec le RNI qui, même au sein du gouvernement, n’hésitait pas à décocher des flèches au PJD. Idem pour le Mouvement Populaire, tandis que le PPS, avec ses 12 sièges, ne peut aujourd’hui que venir en appoint.  La mission du parti de la lampe pourrait ne pas être de tout repos vu le score obtenu par son principal adversaire et les résultats de ses alliés lors du mandat précédent.

Le PJD a besoin d’au moins 73 sièges supplémentaires pour constituer la majorité gouvernementale. Le PPS va-t-il tenir à entrer au gouvernement, en dépit de son score décevant, en brandissant la carte de l’alliance préélectorale avec le PJD? Rien n’est moins sûr. Pour arriver à 198 sièges, nécessaires pour former sa majorité, le PJD a du pain sur la planche. Théoriquement, le PJD peut préserver la même alliance gouvernementale sortante. Néanmoins, ce choix s’avère on ne peut plus difficile en raison des relations tendues entre les composantes de cette coalition gouvernementale, surtout le PJD et le RNI. Cependant, rien n’est impossible en politique. Le PJD pourrait opter pour le même choix de 2011 en faisant appel au parti de l’Istiqlal. Dans ce cas-là, le PI va essayer de négocier pour éviter la crise du passé. Pragmatique, le PJD pourrait faire des concessions.Le PJD, rappelons-le, avait envoyé plusieurs signaux au parti de la balance.

En 2015, le parti de la lampe avait appuyé le candidat de l’Istiqlal pour la présidence à la Chambre des conseillers. Cependant, le discours du chef de file des héritiers de Allal El Fassi durant la campagne électorale laisse planer des doutes. Par ailleurs, l’Union constitutionnelle espère entrer au gouvernent après vingt ans à l’opposition. Ceci dit, le parti de Sajid ne dispose pas d’une grande force numérique lui permettant de négocier avec Benkirane… À moins que le PJD compose avec le PAM, scénario pouvant être plausible si les crises d’égo de part et d’autres étaient mises de côté. Comme, encore une fois, rien n’est impossible en politique, ce scénario pourrait néanmoins s’avérer périlleux et susceptible de porter un coup à la crédibilité des deux formations politiques s’il venait à se concrétiser.



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