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Le Maroc peaufine sa riposte

Le 8e exercice biannuel de simulation mené en zones marines et terrestres marocaines est organisé cette année à Agadir. Le début de l’exercice et l’exécution des opérations de lutte auront lieu aujourd’hui au large de Taghazout et du «Km 25».

Naufrage du bateau de la Samir en novembre 1982, du tanker iranien Kharg 5 en décembre 1989, accident du Seaspirit en août 1990… Ce sont, grosso modo, les «incidents» les plus graves qui se sont produits au large des côtes marocaines ayant engendré une pollution au niveau des côtes. Afin de prévenir et lutter contre ce type de pollution, les eaux marines d’Agadir ont été choisies pour abriter l’exercice biannuel de simulation d’une pollution marine accidentelle baptisé «Simulex 2018». C’est le 8e exercice à être mené en zones marines et terrestres marocaines.

Le début de l’exercice ainsi que l’exécution des opérations de lutte auront lieu mardi au large de Taghazout et du «Km 25», après des séances de briefing et de débriefing de l’exercice dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions du Plan d’urgence national (PUN) relatif à la préparation et à la lutte contre la pollution marine accidentelle, institué par le décret n° 2-95-717 du 22 novembre 1996 relatif à la préparation et à la lutte contre les pollutions marines accidentelles, complété par son arrêté d’application n° 3-3-00 du 16 juillet 2003. En effet, c’est le Secrétariat d’État chargé du Développement durable (SEDD), en sa qualité de coordonnateur national, qui organise, en collaboration avec les différents départements civils et militaires concernés, cet exercice de simulation de lutte contre la pollution marine accidentelle par les hydrocarbures.

La mise en place du Poste de commandement national (PCN) est coordonnée par le SEDD (coordonnateur national), tandis que la mise en place du Poste de commandement local (PCL) est gérée par le gouverneur de la préfecture (coordonnateur local). Cet exercice se base sur un scénario simulant l’explosion d’une citerne à bord d’un pétrolier, chose qui provoque le déversement de 6.000 tonnes de fuel lourd. Dans le détail, les opérations programmées concerneront les aspects relevant de l’assistance à un navire en difficulté (ANED) ainsi que ceux relatifs à la lutte en mer et à terre contre une pollution par les hydrocarbures (POLMAR mer/terre). Le déversement d’hydrocarbures sera simulé au moyen de la tourbe (matière organique biodégradable inoffensive), et les dispersants (produits chimiques utilisés pour le traitement de la pollution au large des côtes) seront remplacés par de l’eau douce. L’exercice a mobilisé d’importants moyens maritimes, terrestres et aériens.

À ce titre, la conduite des opérations de lutte en mer a été placée sous la direction de la Marine royale avec le soutien des Forces royales air et de la Gendarmerie royale, tandis que la conduite des opérations de lutte à terre a été placée sous la direction de la Protection civile avec l’appui des départements concernés. Par ailleurs, les interventions au niveau du port d’Agadir sont assurées par l’Agence nationale des ports. D’autres administrations participent également à cet exercice. Il s’agit des représentants du Secrétariat d’État chargé de la Pêche maritime, notamment la Direction des pêches maritimes et l’Institut national de la recherche halieutique, en plus de la Direction de la marine marchande, de la Direction des ports et du domaine public maritime ou encore de la Direction de la météorologie nationale. Cet exercice verra aussi la participation -en tant qu’observateurs- de représentants des pays membres de l’initiative «5+5 défense», à savoir la France, l’Espagne, le Portugal, Malte, l’Italie, l’Algérie, la Tunisie, la Mauritanie et la Libye. Par ailleurs, le PUN constitue un plan d’intervention en cas de pollution marine accidentelle par les hydrocarbures ou des substances nocives, permettant la mobilisation et la coordination de moyens de lutte préalablement identifiés. 


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