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Îles Canaries : Les autorités s’accrochent au Maroc

Les autorités des Îles Canaries s’inquiètent du sort des projets de coopération financés par les fonds européens, et appellent à une impulsion de la présence canarienne au Maroc.

La crise diplomatique entre Rabat et Bruxelles affecte le moral des autorités canariennes. L’archipel estime que la rupture des relations entre le Maroc et son partenaire européen menace la survie de plusieurs projets de coopération financés par les fonds européens. Dans une déclaration devant le Parlement local, Pedro Ortega, le ministre régional de l’Économie et de l’industrie, a fait part de son «inquiétude» quant au devenir des actuels projets de coopération entre l’archipel canarien et le royaume. Ortega faisait référence au programme européen transfrontalier «Atlantique Moyen» qui s’étale sur la période 2014-2020 et dont les budgets devaient être validés fin mars.

L’Exécutif canarien estime que ce sont ces entreprises qui seront les plus affectées par les troubles que connaissent les relations euro-marocaines. D’où l’appel des socialistes canariens à renforcer les contacts directs avec le royaume et à œuvrer en faveur d’un renforcement des échanges commerciaux.

De ce fait, le député socialiste Jesus Ramos a appelé à l’élaboration d’une étude pour identifier les secteurs attractifs pour les firmes canariennes au Maroc. Durant sa comparution devant la commission parlementaire, le ministre régional a apporté quelques chiffres sur les échanges commerciaux entre le Maroc et les Îles. Les exportations des Îles Canaries vers le Maroc se sont élevées à 21 millions d’euros en 2015, constituées majoritairement de produits énergétiques. Le reste des biens expédiés vers nos latitudes représentent 6,5 millions d’euros. Quant aux exportations marocaines dirigées vers le marché canarien, elles ont totalisé la somme de 74 millions d’euros.

Il s’agit principalement de produits pétroliers raffinés. Le reste des marchandises acheminées vers l’archipel s’établissaient à 18,5 millions d’euros, pratiquement la même valeur qu’en 2000.

Le Maroc est le premier client de l’archipel en Afrique. Le lancement de la prochaine desserte maritime au départ du port de Tarfaya vers l’archipel pourrait être une bonne nouvelle pour les opérateurs marocains, en convertissant l’archipel en un relais des exportations vers l’Europe. Toutefois, cela impliquerait aussi une éventuelle hausse des expéditions de l’archipel vers le Maroc.


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