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Gouvernement : Benkirane remobilise ses troupes

À l’approche des élections, Benkirane invite les membres de l’Exécutif à rester concentrés sur leurs missions jusqu’à la fin du scrutin et de ne pas «se perdre» dans la gestion des affaires courantes. Une seule exception sera admise, celle du traitement de la fin des nominations aux hautes fonctions

Pas de place au relâchement durant l’intervalle qui sépare le gouvernement des élections législatives, prévues le 7 octobre prochain ! Tel est le principal message signifié par Abdelilah Benkirane à l’équipe gouvernementale, durant leur première réunion après la rentrée, tenue en fin de semaine dernière. «Nous sommes à quelques semaines des élections qui donneront lieu à un nouveau gouvernement. Les choses doivent être claires, ce gouvernement n’est pas celui de la gestion des affaires courantes et jouit encore des ses attributions», a fermement indiqué Benkirane pour sensibiliser les membres de l’Exécutif sur le fait que leur responsabilité politique demeure engagée durant cette période préélectorale. «Je pense que les ministres peuvent donner le meilleur d’eux-mêmes durant cette période», a-t-il ajouté, notamment dans les secteurs sociaux, comme la santé et l’éducation.

La machine devra donc continuer à fonctionner normalement, à un détail près. Le volet des nominations aux hautes fonctions se trouve en effet mis en stand-by d’ici l’échéance du 7 octobre. D’ailleurs le Conseil de gouvernement de la rentrée n’a pas programmé de nominations «sauf pour les cas embarrassants», a tenu à préciser le Chef de gouvernement. Sans évoquer l’éventualité de la tenue d’une session extraordinaire du Parlement pour parachever les lois inscrites par le plan législatif et les 3 lois organiques restantes qui sont imposées par la Constitution, le Benkirane a insisté sur l’homogénéité nécessaire entre les membres de l’Exécutif pendant cette étape charnière de la vie du gouvernement. Une consigne qui amène donc la majorité à rester soudée jusqu’à la proclamation des résultats des législatives.

Rappelons qu’en plus de la préparation des élections, le gouvernement doit également, durant ce mois de septembre, avancer dans la préparation du projet de loi des finances 2017 laquelle devrait être déposé au plus tard le 20 octobre prochain, soit 13 jours après les élections. Par récurrence, les départements ministériels se trouvent contraints de communiquer leurs prévisions au département de l’Économie et des finances dans les plus brefs délais. L’appel de Benkirane est intervenu la veille de la publication des nouvelles lois sur les retraites au Bulletin Officiel, en pleine période d’élaboration des bilans sectoriels.

La logique de la gestion des affaires courantes risque par conséquent d’impacter négativement le rendement de plusieurs départements, notamment ceux qui sont «éloignés» des préparatifs logistiques pour le scrutin du 7 octobre prochain. Lors de son intervention, le Chef de gouvernement a rappelé les orientations données par le roi dans le dernier discours du Trône, par lesquelles il a fustigé la règle du «chacun pour soi» qui prédomine à l’approche de chaque consultation électorale. «Le moment quasi-résurrectionnel qui a été cité par le roi ne doit pas être vécu», a clairement indiqué le chef de l’Exécutif. Le ton est ainsi donné, à charge pour chacun des départements ministériels d’accélérer les chantiers devant impérativement être bouclés avant le rendez-vous électoral. 


Abdelilah Benkirane
Chef de gouvernement

L’actuel gouvernement s’acquitte de l’ensemble de ses prérogatives. Cette réunion se tient à quelques semaines de la tenue des élections législatives qui donneront lieu à un nouveau gouvernement et jusque-là, ce gouvernement n’est pas celui de la gestion des affaires courantes et il ne le deviendra qu’après la tenue des élections du 7 octobre prochain. Le fait d’avancer ce genre de postulat est inacceptable.


Transparence des élections : le grand pari
Le contrôle juridictionnel du scrutin relatif à la Chambre des conseillers a montré que la plus haute juridiction reste vigilante non seulement par rapport aux agissements lors du déroulement du scrutin, mais aussi durant toutes les étapes liées aux préparatifs des élections. En plus de l’application pure et simple de la loi électorale, les départements ministériels doivent aussi coordonner en vue de bien terminer les préparatifs, avant et après le démarrage de la campagne électorale. À rappeler que les départements de la Justice et de l’Intérieur sont sous la contrainte des nouvelles normes, très pointues, régissant le soutien financier accordé aux formations politiques et à la répartition de la contribution de l’État au financement des campagnes électorales. Sont aussi concernées les conditions d’accès au soutien financier public annuel, dans le but de préserver les deniers publics, et des mesures pouvant être prises en cas de contravention.


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