Accès à l’eau. Comment Lydec déploie son réseau
À fi n 2018, ce sont 50.639 foyers qui ont été raccordés au réseau sur les 92.500 foyers ciblés à Casablanca. La lutte contre le gaspillage de l’eau dans la métropole s’opère par le biais d’une forte réactivité aux fuites.
La célébration de la Journée mondiale de l’eau est l’occasion pour Lydec de détailler le bilan de ses réalisations, essentiellement dans les chantiers phares qui focalisent actuellement l’attention du management du délégataire du service public de l’eau. «Ne laisser personne de côté»: telle est la thématique retenue cette année par l’instance onusienne, pour marquer l’urgence de raccorder les catégories sociales non encore intégrées au réseau de distribution. Ainsi, le bilan d’étape de l’accord signé entre Lydec et la Wilaya de Casablanca en 2005, visant à permettre l’accès à domicile de l’eau potable, de l’assainissement et de l’électricité aux habitants des quartiers défavorisés que les autorités ont décidé de maintenir sur placemontre que sur 92.500 foyers ciblés, 50.600 ont été raccordés aux services à fi n 2018. Les données du délégataire indiquent aussi que plus de 15.000 foyers sont en cours de travaux, tandis que plus de 15.700 sont en attente de financement de ce projet, dont le coût global s’élève à près de 2 MMDH. La répartition du raccordement permet également de constater que 64 quartiers casablancais ont été desservis, soit 81% de la ville. Dans le court terme, la province de Nouaceur sera également ciblée avec 185 quartiers. Notons que le projet «INDH Inmae» repose essentiellement sur la validation préalable des opérations et des listes des bénéficiaires par les autorités, de même que sur l’accompagnement des habitants jusqu’à approbation des services. La contribution des bénéfi ciaires atteint quant à elle 2.000 DH par service, avec des facilités de paiement allant de 4 à 7 ans, avec une contribution de la gestion déléguée à travers l’exonération des frais de participation et la subvention d’une partie des travaux.
Qualité de l’eau : intensification des contrôles
L’une des préoccupations majeures du délégataire concerne la qualité de l’eau. Les données dévoilées par Lydec laissent entrevoir un renforcement du contrôle, avec 96.500 analyses bactériologiques réalisées en 2018, alors que les exigences légales marocaines imposent un minimum de 58.000 analyses par an. Le contrôle de la qualité de l’eau se fait à l’entrée et à la sortie des réservoirs et des châteaux d’eau qui alimentent la ville, au nombre de 36. Au total, 167 points de prélèvement sont répartis sur le périmètre de la gestion déléguée. À souligner que plusieurs outils de diagnostic du réseau d’eau potable ont été activés pour mieux cibler les actions de renouvellement, qui ont permis d’actualiser le plan d’action de réduction des pertes. Le taux moyen annuel de renouvellement au sein de la métropole est de 30 km de conduites, un succès pour la stratégie de renouvellement des branchements lancée en 2010. Selon les données de Lydec, la gestion du patrimoine consiste à réduire le débit des fuites, avec 124 points critiques équipés de capteurs de pression GSM, visant à adapter en temps réel la pression à la demande. La lutte contre le gaspillage a permis de réparer 1.500 fuites de canalisations identifiées en 2018, alors que 14.800 autres ont été enregistrées sur les branchements et compteurs des clients, chose qui a permis d’améliorer le taux de rendement du réseau à plus de 77%. Pour rappel, les investissements cumulés entre 1997 et 2018 pour la branche eau potable ont avoisiné 5,5 MMDH, soit 24% des investissements de Lydec, alors que l’assainissement liquide a absorbé plus de 10 MMDH, soit 45% des investissements réalisées durant la même période. Pour sa part, le schéma de canalisation de Casablanca montre que 1,2 million de clients sont desservis via 6.500 km de canalisations et 200 millions de m3 d’eau potable distribués en 2018.
De grands chantiers dans le pipe
• Accompagnement de l’extension de Casablanca (Hay Hassani, Aïn Chock et Sidi Moumen)
• Extension du réseau d’eau potable de Dar Bouazza, Tamaris et du centre de Bouskoura ;
• Ville verte de Bouskoura ;
• Nouvelle zone urbaine de Lahraouiyine ;
• Zone d’Errahma
• Renforcement de l’alimentation en eau potable de Mansouria et Beni Yakhlef;
• Extension du réservoir d’eau de Merchich
• Réservoir d’eau de Bouskoura
• Accompagnement de grands projets: AUDA, Sindibad Beach Resort.