Le Vice-président de la FRMF décrypte la réforme des clubs sportifs
La transition des clubs vers la gestion en SA a-t-elle été facile ?
Cette réforme a été réalisée au forceps. Avec la volonté connue du président de la FRMF et de son comité directeur, il fallait changer la mentalité et le mindset des présidents des clubs. Aujourd’hui, le bilan est positif, nous avons eu certes beaucoup de mal, mais à l’arrivée c’est le résultat qui compte le plus. Un bon nombre de clubs sont sur la voie de constituer leur SA sportive. Je rappelle que nous entamons un véritable virage institutionnel et de gouvernance. L’année prochaine nous ne parleront plus de ces débats. Tous les clubs seront dans le moule. Maintenant, nous y sommes. Cette réforme d’envergure sera une réalité dans un mois. Dans l’absolu, c’est positif pour le football national.
Quelles sont les raisons qui justifient cette réforme ?
Il y a plusieurs raisons. D’abord, créer plus de valeur nominale, générer des fonds supplémentaires pour le club et créer des emplois. Je suis très bien placé pour témoigner de cette situation. Au sein de notre club, FUS, nous pouvons témoigner que la bonne gestion permet de créer de la valeur et des emplois, comme c’est le cas au sein de notre formation qui a permis de créer une centaine d’emplois. La réforme en cours aura le mérite de séparer la gouvernance par rapport à la gestion sportive et opérationnelle du club. C’est une gestion optimale des ressources qui in fine nous permettra la création de valeur.
Quelles sont les prochaines étapes de ce processus ?
Il faut savoir que nous avons, de façon préméditée, brûlé les étapes pour aller vers la plus simple expression de création d’une SA. Il fallait absolument passer par cette case. C’est la manière idoine de diluer les craintes des présidents de clubs. Il fallait mettre un pied à l’étrier. Désormais, on peut aller vers une autre étape qui est l’évaluation et la valorisation des biens de l’association. Je rappelle que toutes ces étapes ont déjà été menées ailleurs. À notre charge au sein de la FRMF d’adapter ces process à la réalité du football marocain.
Quel sera le grand défi de la FRMF pour les prochaines années ?
Je pense que nous devons bien négocier le virage institutionnel de la FRMF et donner une très grande importante à la formation des joueurs et des cadres. Il faudrait en faire l’ADN du football marocain.