L’ONCF acte avec l’Etat son nouveau modèle économique
Un protocole d’accord entre l’Etat et l’Office national des chemins de fer (ONCF) a été signé, jeudi à Rabat, afin d’acter les orientations stratégiques pour le développement et la pérennité du modèle de l’ONCF.
Paraphé, d’une part par le ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Benchaaboun, et le ministre de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau, Abdelkader Amara, et d’autre part, par le directeur général de l’ONCF, Mohamed Rabie Khlie, ce protocole d’accord a pour objet de mettre en place un modèle économique à même de pérenniser l’effort de modernisation mené par l’ONCF grâce aux investissements structurants conduits au cours des deux dernières décennies et la mise en œuvre des nouvelles orientations assignées par l’Etat à l’Office.
Cette action vise le développement du réseau ferroviaire marocain selon un schéma optimisé, notamment en termes de financement et de gouvernance ainsi que la poursuite de l’effort d’alignement de la qualité et de la régularité des services sur les standards internationaux.
À cette occasion, Benchaaboun a souligné que ce protocole d’accord s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des Hautes Orientations Royales, notamment celle prodiguées lors du conseil des ministres tenu en octobre 2018.
Il a, dans ce cadre, précisé que son département travaille d’une manière continue et en concertation avec les départements de tutelle et les établissements et entreprises publics concernés pour l’élaboration des plans d’action visant la restructuration à travers la refonte des modèles économiques, le recentrage des activités sur le coeur de métier et le rétablissement des viabilités financières et ce, dans le cadre de contrats-programme pluriannuels à conclure avec l’État.
Pour sa part, Khlie a fait savoir que le protocole œuvre à donner un nouvel élan à l’ONCF par le biais d’une transformation institutionnelle qui sera mise en œuvre en janvier 2022, rappelant que l’ONCF avait investi quelque 70 milliards de dirhams, comprenant notamment le projet Al-Boraq, ayant été opérés avec des contrats-programme conclus avec l’État.
Il s’agit de deux phases, a-t-il précisé, relevant qu’une première phase transitoire couvrira la période 2019-2021 et portera, notamment, sur la restructuration de la dette, la cession des actifs non nécessaires à l’exploitation ainsi que la mobilisation de ressources nécessaires pour combler les besoins de trésorerie à même de permettre à l’Office d’honorer ses engagements vis-à-vis de ses partenaires et de garantir le respect des délais de paiement.
La deuxième phase de ce protocole d’Accord vise la mise en place, à partir de 2022, du schéma de restructuration organisationnelle et institutionnelle pour la séparation entre le développement de l’infrastructure ferroviaire et l’exploitation commerciale du réseau et ce, sur la base des études et des travaux d’évaluation qui seront lancés, a-t-il poursuivi.
Ce plan de restructuration sera décliné dans le nouveau contrat-programme devant définir dans le détail les actions, les leviers et les mesures de progrès pour réussir la mise en place d’un modèle pérenne et viable à même de réussir les objectifs et les défis de développement et de modernisation du secteur ferroviaire.