Ma-Navette amorce un nouveau virage avec Glen Invest
La société de transport pour les entreprises et les particuliers, Ma-Navette, a annoncé la sortie du fonds Maroc Numeric Fund de son tour de table et l’arrivée de Glen Invest, une opération qui ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire de la startup.
Ma-Navette poursuit sa croissance en annonçant la sortie du Fonds Maroc Numeric de son capital. En outre, la success story marocaine a également dévoilé l’arrivée de Glen Invest dans son tour de table, une opération qui a été pilotée par Burj Finance, la banque d’affaires indépendante créée en 2011 et opérant dans les métiers du Corporate Finance. Ayant débuté ses activités dans le VTC (voitures de tourisme avec chauffeur), la société créée en 2010 par Samir Bennani est devenue un acteur de référence dans la mobilité de personnes pour les entreprises et les particuliers, après s’être diversifiée sur le marché du transport du personnel avec l’acquisition d’une clientèle corporate de premier plan.
Aujourd’hui, Ma-Navette compte à son portefeuille une flotte de plus de 130 véhicules faisant face à la concurrence en associant au transport classique des innovations technologiques majeures qui offrent à son utilisateur une expérience client singulière sur le marché. Grâce à des partenariats avec des acteurs internationaux, dont des constructeurs automobiles et des développeurs de technologie, l’entreprise a pu se démarquer sur le plan national en s’impliquant activement dans la recherche de solutions de mobilité.
Ainsi, Ma-Navette poursuit son développement en accueillant dans son tour de table Glen Invest, société d’investissement spécialisée dans la prise de participations à moyen et long termes dans des entreprises prometteuses et innovantes. En plus du fi nancement, Glen Invest met à disposition des sociétés l’expérience et le savoir-faire cumulés par ses dirigeants dans différents secteurs d’activité. Ainsi, cette dernière s’associe à la startup marocaine afin d’accompagner son management dans sa volonté de consolider sa position sur le marché marocain, tout en envisageant à moyen terme une expansion dans la région. Cette prise de participation se fera par augmentation de capital et par l’acquisition des parts du fonds d’investissement Maroc Numeric Fund. Celui-ci se veut un fonds d’investissement public privé, créé en 2010 et dédié aux investissements dans les startups technologiques marocaines. Il compte dans son tour de table l’État marocain (à travers MITC, société gestionnaire des Technoparks), Attijariwafa Bank, la Banque Centrale Populaire, BMCE Bank et CDG Développement. Arrivé dans le capital de la société en 2015, Maroc Numeric Fund a permis à Ma-Navette de multiplier par dix son chiffre d’affaires, devenant ainsi un acteur majeur dans le secteur. De ce fait, l’objectif du fonds de transformer Ma-Navette, une startup naissante en une PME solide et en pleine croissance a pleinement été accompli. Suite à cette nouvelle prise de participation, Glen Invest confirme sa volonté de participer au développement et à la croissance des PME et startups prometteuses au Maroc, notamment à travers l’investissement dans des sociétés disruptives telles que Ma-Navette.
Samir Bennani
Fondateur de Ma-Navette
«Le marché est très porteur»
Est-ce que la répartition du capital de Ma-Navette a changé ?
Malgré l’arrivée de Glen Invest dans notre tour de table, je reste majoritaire en tant que fondateur. Sans communiquer sur les parts exactes, je dirai que la répartition du capital a légèrement bougé, sachant que Glen a eu une plus grande part que celle détenue avant par Maroc Numeric Fund.
Comment jugez-vous la situation du marché au Maroc ?
C’est un marché qui est extrêmement porteur parce qu’il y a de vraies problématiques liées à la mobilité des personnes. Prenant Casablanca pour exemple, c’est une des villes marocaines les plus grandes, avec une longueur d’à peu près 55 km, elle est sans cesse en train de s’étendre et du coup cela pose un réel problème à ses habitants. Les transports en commun ne peuvent pas à eux seuls répondre à leurs besoins et objectifs de mobilité. À l’avenir, l’intérêt sera grandement porté sur les logiques de mobilité en économie de partage, c’est-à-dire que des personnes pourront partager le véhicule pour aller d’un point A à un même point B. D’ici 20 ans, la densité du trafic dans Casablanca posera encore plus de problèmes et il s’agira d’être créatif et novateur en matière de mobilité pour y remédier, sans pour autant manquer aux standards de sécurité et de qualité.
L’arrivée de Glen va-t-elle vous pousser vers l’international ?
Notre objectif principal est d’adresser les problématiques locales. Une fois accompli, il s’agira pour nous d’aller vers des pays comparables au Maroc où nos solutions pourront faire leurs preuves et où nous pourrons dupliquer le modèle marocain et apporter notre expertise en matière de transport et de technologie. D’ici 3 ans, nous pensons nous diriger vers l’Algérie, la Tunisie et l’Afrique subsaharienne ainsi que dans quelques pays de la région MENA.