Enseignement supérieur. Le CSEFRS liste ses recommandations
Le Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS), a organisé jeudi une rencontre d’information autour de son projet de rapport sur « l’enseignement supérieur à l’horizon de 2030 », avec la présence et la participation de représentants des départements ministériels concernés et d’institutions nationales et internationales œuvrant dans le domaine de l’enseignement supérieur, ainsi que ceux de la presse et des médias.
Ce rapport, élaboré par la commission permanente de la recherche scientifique et technique et de l’innovation, en étroite collaboration avec l’Instance nationale d’évaluation est fondé sur une approche méthodologique ainsi que sur trois documents majeurs, à savoir la Constitution de 2011, l’article 168 de la loi n°105.12 relative au conseil ainsi que sur la « vision stratégique de la réforme 2015-2030, pour une école de l’équité, de la qualité et de la promotion ».
Le rapport aborde 7 leviers de développement liés notamment à la cohérence du système d’enseignement supérieur ; sa gouvernance ; son financement ; son offre de formation et son nécessaire arrimage aux mutations des métiers et aux exigences du développement ; la recherche et l’innovation ; la vie estudiantine ; le corps des enseignants-chercheurs ; la gestion du parcours professionnel et l’évaluation ; ainsi que la gouvernance du changement en vue de réussir l’édification d’une nouvelle université en phase avec son époque.
Lors de la rencontre, le conseil a souligné la nécessité d’adopter un nouveau modèle qui préserve les missions universelles de l’université tout en la rendant attentive aux enjeux et aux défis des grandes transformations de l’environnement national et international et ce en se basant sur les acquis de l’histoire de l’université marocaine.
Il a, également mis en avant la nécessité d’investir dans les nouvelles missions de l’université, la formation et la recherche, particulièrement, celles qui ont émergé ces dernières décennies et qui orienté l’université vers « le modèle entrepreneurial ».
Le conseil insiste aussi sur la réalisation d’un saut qualitatif qui installe une compétition, entre les universités, autour de l’excellence pour rehausser leur statut et leur image dans la société, la formation des lauréats compétents et qualifiés, la contribution au renforcement du capital humain, le développement de la recherche scientifique et l’innovation pour contribuer au savoir, et être à l’écoute des besoins de la société en vue de répondre à sa demande et lui rendre service.
Ainsi, le conseil recommande d’encourager la formation en temps partiel dans le cadre de la formation tout le long de la vie, le développement de la prestation des services et la collaboration avec des laboratoires privées et groupes de recherche internationaux, pour mener la recherche et l’innovation, qui garantissent à l’université un gain de reconnaissance de la part de la société et à l’échelle internationale et lui procurent un financement supplémentaire qui s’ajoute à la dotation de l’État.