Agriculture. Des métiers pour l’avenir
Le département de l’Agriculture se penche sur la question des défis du milieu rural par rapport aux trois composantes : la promotion de l’emploi, la jeunesse et l’émergence d’une classe moyenne agricole.
Avec un taux de chômage qui avoisine les 10% au Maroc, l’agriculture constitue une réponse pour lutter contre le chômage des jeunes, notamment en milieu rural. Cependant, pour que l’agriculture arrive à attirer les jeunes, elle doit être accompagnée par des politiques publiques qui favorisent l’entreprenariat agricole, l’accès au financement bancaire et au foncier agricole. De l’avis du ministère de tutelle, le Plan Maroc Vert, lancé en 2008, a en effet, largement favorisé l’accès des jeunes à l’agriculture et le développement de la formation, tant dans l’enseignement supérieur et technique que dans la formation professionnelle. La preuve par les chiffres : Le monde rural est actuellement doté de centaines de milliers d’étudiants de différents niveaux de formation avec un taux d’insertion professionnelle atteignant parfois les 70%. Conscient des enjeux socio-économiques que représentent le milieu rural et des difficultés qu’il rencontre, le département de l’Agriculture se penche actuellement sur la question des défis du milieu rural. Les perspectives de son développement sont basées sur trois composantes conformément aux orientations royales, notamment la promotion de l’emploi, la jeunesse et l’émergence d’une classe moyenne agricole.
Plusieurs expériences pilotes
De ce fait, les jeunes ruraux ont besoin selon le ministère d’Agriculture d’être formés, encouragés à entreprendre dans l’agriculture. Dans ce sens, plusieurs expériences pilotes ont été lancées au niveau national, notamment le projet de développement du pommier au profit de 70 jeunes agriculteurs d’Ait Illoussen, à la province de Midelt. Étalé sur une superficie de 200 ha, ce projet a mobilisé un investissement de 17 MDH. Il a permis aussi l’aménagement hydro-agricole sur 150 ha et la construction de 2 bassins d’accumulation et l’acquisition d’un générateur anti-grêle. Au niveau de Tamssint, à la province d’Errachidia, un projet d’extension du palmier dattier au profit de 42 jeunes agriculteurs a été réalisé sur une superficie de 260 ha. Doté d’un montant d’investissement de 20 MDH, ce projet a permis le creusement de 12 forages et leur équipement en plaques solaires et l’installation du système de goutte-à-goutte sur 165 ha. Un projet similaire a été réalisé aussi à El Hammam, à la province de Khenifra sur une superficie de 100 ha. Ayant mobilisé un investissement de 10 MDH, ce projet de développement de l’amandier au profit de 27 jeunes diplômés prévoit également la mise en place d’une unité de concassage qui est en cours de construction.
L’accompagnement financier suit
D’autres projets ont été réalisés au profit des jeunes, notamment dans le cadre du partenariat autour des terres de l’État. Le nombre de ces projets s’élève à 13 projets sur une superficie de 1.600 ha au profit de 207 jeunes. Parmi ces projets, le projet modèle de Dakhla qui a été au profit des jeunes dans le cadre d’un Partenariat public-privé dans la Région Dakhla-Oued Ed Dahab. Ledit projet est installé sur des terrains domaniaux sur une superficie de 150 ha au profit de 27 jeunes diplômés qui se sont organisés en Groupement d’intérêt économique et ont conclu un partenariat commercial avec un agrégateur privé. Le département de l’Agriculture a pris en charge l’aménagement hydro-agricole du terrain, le réseau d’irrigation externe et l’aménagement des pistes. Ces jeunes ont bénéficié également d’un financement adapté de la part du Crédit Agricole du Maroc, ainsi que d’une formation dans le domaine de l’élevage et des cultures maraîchères, assuré par le département de l’Agriculture. De plus, les investissements relatifs à l’équipement en goutte-à-goutte et à l’installation des serres ont bénéficié du soutien de l’État dans le cadre du Fonds de développement agricole.