Interview exclusive. Benoît Paire, champion du Grand Prix Hassan II

Tennis: Paire signe le deuxième succès de sa carrière à Marrakech

Le Français Benoit Paire s’est offert le deuxième tournoi de sa carrière à Marrakech dimanche en détrônant le tenant du titre l’Espagnol Pablo Andujar, 70e mondial, battu en deux sets (6-2, 6-3).

Près de quatre ans après son premier trophée sur le circuit à Bastad en 2015, Paire inscrit à 29 ans un deuxième tournoi à son palmarès.

Un succès au goût de revanche pour l’Avignonnais, 69e au classement ATP, qui s’était incliné en trois sets face à Andujar en finale du tournoi Challenger de Marbella il y a quelques semaines.

Comment êtes-vous arrivé à revenir dans le 2ème set et à gagner le match ?
Lui joue bien au début. Moi je suis dans l’état d’esprit que je ne l’ai jamais encore gagné. J’ai joué contre lui trois fois déjà et il m’a toujours battu. Un peu de pression en début de match, je suis un peu gêné par le soleil et deux ou trois réglages qui ne vont pas. Ca défi le assez vite, je prends 6-2 en très peu de temps. Je n’arrêtais pas de me répéter : «Allez Benoit, essaie de te libérer, joue ton jeu tout simplement, tu joues très bien ces derniers temps, essaie de faire de ton mieux, on verra ce qui se passe». Ca a payé. J’ai eu de la chance, j’ai réussi à le breaker. Ca m’a libéré. J’ai eu le double break qui m’a fait du bien. Je suis très content d’avoir gagné ce match et d’avoir battu Jo ! Ce n’est jamais simple de le battre. Je vis très bien ce moment…

 

Vous le dites vous-même, vous jouez très bien dernièrement. Qu’est ce qui a changé ?
La confiance je pense. Pas forcément plus d’entrainements… Le début de l’année a été très difficile. Je n’étais pas à mon meilleur niveau. Des tirages au sort aussi qui n’étaient à mon avantage , qui n’ont pas aidé. J’étais très stressé, je me mettais beaucoup de pression pour faire une bonne saison. Le fait de me libérer , de gagner des matchs en challenger dans le circuit secondaire m’a fait du bien à la confiance. J’arrive ici, avec des victoires , avec le plein de confiance. Et pour Andujar, c’est la même chose, on s’est joué il y a deux semaines sur un challenger , on se rejoue en finale sur un tournoi ATP. Je suis très content parce que c’est un super pote à moi !

 

Quoi qu’il arrive aujourd’hui, qu’est ce que ce tournoi vous aura apporté ?
Que je gagne ou que je perde, je suis très content et confiant pour la suite. C’est une finale, donc on préfère la gagner. Mais ça reste un bon tournoi, bon pour la suite. Il y a beaucoup de tournois sur terre battue avant Roland Garros, j’espère faire de bons résultats. Essayer de remonter le classement, mon classement a un peu coulé. J’ai passé une super semaine à Marrakech, je me régale, je prends beaucoup de plaisir à être ici. Tout est parfait !

 

Comment prépare t-on un match avec un adversaire que l’on connait bien ?
Un peu comme avec Jo. On connait nos qualités, nos faiblesses. Il faut arriver à les exploiter autant que possible chez l’adversaire. Comme je l’ai dis, on s’est joués, ça a été très disputé. J’espère que le résultat sera différent cette fois. En ma faveur