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Interview. Gilles Simon, un mental d’acier
Deux matchs d’affilée en confiance. On vous sent à l’aise dans le jeu, en ce début de tournoi…
Je suis agréablement surpris par mon niveau de jeu. Je jouais très bien à l’entraînement, mais cela fait un moment que je n’arrivais plus trop à ramener cette qualité de jeu de l’entraînement à un match. Je cherche beaucoup de solutions. Et là, ça passe vraiment très bien. L’approche du premier tour est bonne. Cela prouve qu’aujourd’hui, j’arrive à jouer ce que j’ai envie de jouer. Cela fait vraiment plaisir, car cela fait un moment que j’attendais cela. De se sentir bien deux matchs de suite, lors de matchs sur terre battue alors qu’on n’a pas forcément de repères, c’est très intéressant.
Jouer sur terre battue, à Marrakech, c’est ce qu’il vous fallait à ce moment précis de la saison?
Pour moi, c’est bien! Parce que ça s’est mal passé à Miami. Je me suis fait mal au dos, je me suis entraîné toute la semaine là-bas pour être prêt. Je ne suis pas arrivé sur le terrain dans l’état souhaité. Ça ne s’est pas bien passé. Je suis rentré un lundi, je me suis reposé et j’ai eu toute une semaine d’entraînement. J’avais vraiment envie de venir jouer ici avant d’aller à Monte-Carlo. J’avais à mon actif trois semaines pleines sans tournoi, alors que je manquais déjà de matchs. J’avais vraiment envie de venir ici! J’ai pu me préparer comme je le voulais. Je me suis fait encore mal au dos hier, mais ça va aujourd’hui. Voilà, il y a toujours des petits problèmes à gérer, des hauts et des bas, donc quand ça «sourit» un peu, il faut en profiter. Il y a beaucoup de mental dans votre jeu…
Est-ce quelque chose que vous travaillez?
Je pense qu’il y a du mental dans tous les jeux. Au tennis, il faut s’entraîner, mettre en place les choses pendant l’entraînement, voir ce qu’il en reste en match, sur le terrain. En fonction des périodes, on gère plus ou moins bien. Cela reste une confrontation, il ne faut pas toujours être bon, il suffit d’être meilleur que l’autre à l’instant T. Pour l’instant, j’ai réussi à jouer comme je le voulais sans me prendre la tête, j’en profite. Il y a des moments de panique pendant le match, on se demande si ça va durer ou non. Sur les deux matchs, j’ai essayé de miser sur ça, de ne pas laisser d’ouverture aux adversaires.
Comment appréhendez-vous le prochain match?
C’est toujours la même chose, on a envie de faire la même chose. Contrôler ces choses-là, qui ne sont pas du tout contrôlables. Je vais avoir une belle journée d’entraînement. J’ai quelques petites choses à travailler, à peaufiner, notamment le service. Je n’ai pas vraiment utilisé mon service aujourd’hui. Sur terre battue, c’est moins grave. Il y a toujours des choses à travailler, à perfectionner, à stabiliser pour être plus solide quand on arrive sur le court.