La mise en œuvre du projet de jumelage institutionnel entre le Maroc et l’Union européenne (UE) relatif à l’enseignement supérieur vise à accompagner les réformes engagées par le Maroc en la matière, dans le cadre de la vision stratégique de la réforme 2015-2030, a souligné, mardi à Rabat, le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Said Amzazi.
Dans une allocution lue en son nom, lors de la conférence à mi-parcours de ce projet de jumelage, placée sous le thème « Mise en œuvre du processus de Bologne, quels enseignement pour le Maroc? », Amzazi a indiqué que pour atteindre cet objectif, plusieurs activités ont été menées dans le cadre des composantes de ce projet, à savoir le rapprochement du cadre législatif et réglementaire marocain avec les standards de l’UE, la diversification de l’offre de formation et des modalités d’enseignement (Stratégie e-learning) et la mise en place d’un système de crédits.
Les volets que traite ce projet de jumelage, intitulé « Appui au système de l’enseignement supérieur au Maroc dans le cadre d’un rapprochement avec l’espace européen de l’enseignement supérieur », sont en parfaite harmonie avec les conclusions de la rencontre pédagogique nationale tenue les 2 et 3 octobre 2018 à Marrakech, qui a permis de tracer une feuille de route pour une refonte du cycle de licence, a-t-il noté, faisant savoir que ce séminaire constitue une occasion de présenter les expériences espagnoles en matière d’intégration de l’approche par compétence et de système de crédits dans l’enseignement supérieur.
Pour sa part, le chef de délégation adjoint de l’UE au Maroc, Alessio Cappellani a souligné que cette conférence se propose de faire le point sur la mise en œuvre du processus de Bologne et de s’interroger sur les enseignements à tirer pour le Maroc.
Une des réformes phare du processus de Bologne est le système LMD (licence, master, doctorat), mis en œuvre au Maroc depuis plusieurs années, a-t-il noté, émettant le souhait de voir le système de transfert de crédits institutionnalisé au Maroc avec l’appui de ce projet.
Cappellani a également fait savoir que le processus de Bologne tente de jeter des ponts pour faciliter la mobilité des personnes qui souhaitent passer d’un système éducatif à un autre, ou d’un pays à un autre.
Fort de sa proximité géographique et de ses étroites interactions humaines, culturelles et historiques avec l’Europe, le Maroc a tout à gagner à poursuivre l’opérationnalisation de ce processus, a-t-il poursuivi.
Une intégration renforcée à l’espace européen d’enseignement supérieur facilitera l’intégration à son espace économique, qui est un des objectifs déclarés du statut avancé du Maroc auprès de l’UE, dans le sens où cela rendra le système d’enseignement supérieur marocain plus attractif et lui permettra de développer la recherche universitaire, domaine fondamental pour affronter les enjeux de la globalisation, a-t-il ajouté.
De son côté, le ministre de l’éducation de la communauté autonome de Castille-et-Léon (Espagne), Fernando Rey a indiqué que le Maroc a entamé un processus d’amélioration significative de la qualité de son système universitaire, mettant l’accent sur la convergence du modèle marocain d’enseignement supérieur avec ses particularités propres, avec le système universitaire européen. Soulignant que « ce projet à mi-parcours est un dialogue utile dans la mesure où il permet des changements concret, réels et tangibles de nos systèmes universitaires respectifs », ajoutant que « les universités représentent la meilleure voie du progrès, à l’avant-garde des meilleures avancées sociales, culturelles, scientifiques et économiques de nos communautés ».