Agadir : un pas important vers la réalisation du terminal à croisières

L’ANP a lancé un marché relatif à une nouvelle étude pour la construction du terminal à croisières d’Agadir. D’un coût estimé à 2,7 MDH, cette étude technique porte sur l’actualisation d’études précédentes, et souligne la volonté d’adapter les plans initiaux aux évolutions du secteur ainsi qu’aux contraintes environnementales actuelles et aux normes internationales.
Le quai des croisières au port d’Agadir se fait toujours attendre depuis plus d’une décennie. Pour rappel, le projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie portuaire et de l’ancien Plan communal de développement (PCD). Il vise à améliorer les conditions de transit des croisiéristes.
L’Agence nationale des ports (ANP) a, dans ce sens, lancé un appel d’offres ouvert pour l’actualisation de l’étude du terminal à croisières du port d’Agadir. L’identité du prestataire sera bientôt connue, marquant une étape clé dans la concrétisation de ce projet.
Aujourd’hui, l’un des défis majeurs concerne la perturbation des trafics par les croisières en raison de l’exploitation du port commercial. La création d’un terminal à croisièress moderne et fonctionnel s’inscrit directement dans une vision consistant à attirer un plus grand nombre de visiteurs internationaux et à renforcer la position du Maroc sur la carte mondiale du tourisme de croisière.
L’étude demandée, portant sur l’actualisation d’études précédentes, souligne la volonté d’adapter les plans initiaux aux évolutions du secteur ainsi qu’aux contraintes environnementales actuelles et aux normes internationales. Le coût est estimé à 2,7 millions de dirhams (MDH).
Neuf missions
Le cahier des prescriptions spéciales (CPS) décrit en détail le contenu de l’étude, structurée en neuf missions distinctes. Cette approche par missions validées séquentiellement assure un suivi et une adaptation progressive du projet.
L’étude commence par une phase préalable de collecte et d’analyse des données environnementales et portuaires pertinentes. Elle inclut une étude océanographique détaillée relative aux conditions de houle, marées et courants. Sur la base de ces informations, il est demandé de proposer au moins trois variantes de plan d’aménagement pour le nouveau bassin, détaillant les ouvrages et équipements prévus.
Ces propositions sont ensuite évaluées par une étude d’agitation utilisant la modélisation en vue de choisir le plan de masse le plus adapté. Celle-ci est suivie d’une étude cruciale de manœuvrabilité simulant les mouvements des navires sur un simulateur 3D afin de définir les limites opérationnelles et les procédures sécuritaires. Une étude d’amarrage analyse le comportement des navires une fois accostés, tandis que des études tant courantologique que sédimentologique évaluent les risques d’érosion ou d’ensablement et proposent des mesures de protection.
Après validation du concept, le projet passe à l’élaboration d’un Avant-projet sommaire (APS) décrivant les solutions techniques et estimant les coûts, puis à un Avant-projet détaillé (APD) pour un dimensionnement précis, des plans détaillés et des estimations affinées. La dernière étape consiste à préparer le Dossier de consultation des entreprises (DCE) regroupant toutes les pièces nécessaires permettant le lancement de l’appel d’offres.
300 jours pour le délai global d’exécution
Le délai global d’exécution de l’étude est fixé à 300 jours, à compter de la date de l’ordre de service. À noter que le futur terminal dédié à la croisière sera mitoyen au quai de la marine royale vers l’extérieur de l’actuel bassin, à proximité de la marina et de la zone touristique.
Pour rappel, le complexe du port d’Agadir est composé de quatre zones d’activités (port de commerce, triangle de pêche, chantier naval et port de plaisance).
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO