Digitalisation, le revers
La digitalisation dépasse désormais l’effet de mode, elle constitue un style de vie, de par le monde mais cet environnement est-il pour autant idéal ? La réponse est toute simple. On ne parle plus d’un monde globalisé, comme cela a été le cas pendant des décennies mais d’un univers digitalisé où les quatre coins du monde sont connectés. Une connexion à forte valeur ajoutée ; pour le mesurer, il n’y a qu’à voir le volume de l’économie numérique de nos jours.
En rapport avec notre métier de journaliste, on se demande aujourd’hui comment on pouvait produire un journal sans Internet, comment commercialiser ce même produit hors de l’économie réelle. En revanche, ce monde virtuel, qui génère une richesse réelle n’est pas sans inconvénients. Hormis la destruction de millions d’emplois, sur un plan purement moral, toutes les sociétés, sans exception aucune, perdent leurs valeurs, leurs particularités.
Le monde est de plus en plus violent, sans scrupule. Aujourd’hui, l’écran offrant l’anonymat, la toile est noyée dans une déferlante d’insultes, de diffamations, de menaces, etc. Chez nous, on ne déroge pas à cette règle ; plus encore, nous excellons dans cet exercice. Il faut juste rappeler que ce «tsunami» emporte avec lui toute tendance politique, syndicale ou encore sociale. Il n’épargne personne, chose que nous constatons en permanence, assorti d’une tendance à l’auto-destruction.
Car que vaut une société sans valeurs, ni respect d’autrui ? Résultat des courses, outre la pléthore d’insultes proférées par les internautes lambda, des médias et des personnalités d’horizons divers ont contracté le virus destructeur. Hier, un activiste demandait le lynchage et la pendaison publique des leaders d’une formation politique tandis qu’un intégriste réclamait la mort d’un poète moderniste ! La digitalisation voulue, ce n’est sûrement pas cela !
