La venue d’Omar Abdelkafi au Maroc fait l’objet d’une levée de boucliers
Quinze intellectuels marocains ont appelé jeudi à l’annulation de la participation du prédicateur égyptien controversé Omar Abdelkafi à des conférences à Rabat organisées par une association islamiste. Souvent présenté par ses partisans comme l’un des plus éminents prédicateurs contemporains, cheikh Omar Abdelkafi doit participer à des conférences culturelles, littéraires et religieuses les 24 et 25 novembre au théâtre Mohammed V à Rabat. Selon le collectif, qui comprend notamment Ahmed Assid, Fouad Abdelmoumni ou encore Driss Ksikes, Abdelkafi serait «connu pour ses prêches extrémistes qui attisent la haine contre les autres religions du Livre», il appellent ainsi les les organisateurs à «annuler la visite. L’invitation de ce prédicateur «extrémiste» et «misogyne» ne «saurait se justifier en aucun cas», martèlent-ils dans un texte intitulé «Non à la haine et à l’extrémisme». Elle constitue une «insulte à nos concitoyens non-musulmans, un affront à la femme marocaine et un démenti catégorique de l’islam ouvert et tolérant dont nous nous présentons partout comme les ardents défenseurs», ont-ils encore ajouté.
Un responsable de l’association Al Joud, qui organise l’évènement, a indiqué à l’AFP que l’invitation était maintenue. Selon cette source, il n’y a «rien de haineux dans les prêches de cheikh Abdelkafi, âgé de 67 ans. Dans leur texte, les intellectuels ont par ailleurs demandé au ministère de la Culture marocain de «s’assurer que les établissements relevant de sa tutelle ne servent pas de plateforme pour des événements et des intervenants prônant l’extrémisme, la haine, la suprématie raciale ou religieuse, l’exclusion et la violence».