L’Istiqlal se repositionne dans les grandes villes
Le parti de la balance entame une nouvelle stratégie en vue d’être plus présent dans les grandes villes. Une nouvelle feuille de route sera validée avant la fin de cette année et recadrera l’ensemble des questions organisationnelles du parti au sein des grandes agglomérations.
Sous la présidence de Nizar Baraka, le comité chargé de l’amélioration du rendement de l’Istiqlal a décidé lors de sa dernière réunion de mettre en œuvre une nouvelle approche d’extension du parti au sein des villes. Les changements urbains accélérés ainsi que l’impact du nouveau découpage régional obligent en effet le parti à changer de mode d’action dans l’objectif de regagner la place qu’il occupait auparavant dans la carte politique. «Une nouvelle rencontre est programmée ce mardi 9 octobre en vue de se mettre d’accord sur les normes qui devront guider l’action du parti au sein des villes densément peuplées», indique un membre du parti de la balance à propos des préparatifs qui ont été lancés par le comité chargé du projet de stratégie.
Les principales priorités
Durant cette étape de repositionnement de l’Istiqlal, la 2e formation de l’opposition cible plusieurs objectifs durant cette rentrée parlementaire où les groupes du parti de la balance seront très actifs avec plusieurs propositions de lois qui ont été déposées. Toujours sur le volet du plan législatif de l’Istiqlal, plusieurs priorités ont été mises en avant en avril dernier dans le dernier rapport politique élaboré en 2018, lequel cite le retard accusé en matière de mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe et de la loi organique de la grève ainsi que la charte des services publics. «Une année et demie après le début du mandat actuel, plusieurs dossiers à caractère prioritaire sont en suspens ou ajournés à des délais indéfinis», souligne-t-on auprès de la formation de Nizar Baraka, en citant entre autres la loi cadre sur la réforme de l’enseignement, la réforme globale des régimes de retraites et de la compensation. Le même attentisme reste remarquable pour d’autres sujets, selon l’évaluation qui a été faite par le parti à propos du rendement de la majorité. Il s’agit en effet du retard accusé pour l’application concomitante des mesures portant sur la déconcentration et celles de la régionalisation avancée ainsi que du blocage rencontré en matière d’élaboration de la charte de l’investissement. Pour sortir de cette léthargie, le parti de la balance s’attend à ce que la prochaine loi des Finances 2019 soit orientée vers plus «d’homogénéité des plans sectoriels pour leur donner une dimension territoriale» puis de tirer profit de la nouvelle dynamique enregistrée au sein des pays partenaires. Plusieurs axes d’intervention ont été définis pour les représentants du parti au sein des deux chambres du Parlement durant le reste de ce mandat, avec en tête de liste des priorités «un modèle de développement avec un soubassement territorial», comme cela a été évoqué dans le rapport politique. Le nouveau redéploiement attendu au sein des grandes villes devra donc se baser sur les actions qui seront menées au niveau local, ainsi qu’au sein des communes formant les espaces urbains.