Novares inaugure l’usine de Kénitra
Novares vient d’inaugurer son site de production à Kénitra. La filiale marocaine devrait représenter environ 3% du chiffre d’affaires mondial du groupe, lequel s’est chiffré à 1,2 milliard d’euros en 2017.
L’écosystème automobile au Maroc est sur de bons rails, comme en témoigne le taux d’intégration du secteur qui est en évolution constante, atteignant 60%. L’objectif est d’atteindre, durant les années à venir, un taux d’intégration quasi-total. La démarche du Maroc est en effet étudiée et structurée en vue de réaliser les objectifs escomptés. En raison de son environnement positif, de plus en plus d’opérateurs internationaux font confiance au royaume. C’est le cas de Novares, qui vient d’inaugurer à Kénitra son premier site de production en Afrique du Nord en présence du ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy. Le projet a nécessité un investissement propre de 25 millions d’euros outre 16 millions d’euros débloqués par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), qui a octroyé à Novares un prêt pour la construction des bâtiments et l’achat d’équipements et de machines.
S’étendant sur une superficie de 10.700 m², l’usine de Kénitra devrait représenter environ 3% du chiffre d’affaires de Novares qui s’est élevé à près de 1,2 milliard d’euros en 2017.
La nouvelle usine dispose d’un atelier de peinture avec salle blanche et ligne d’application de vernis transparent. Le directeur général du groupe, Pierre Boulet, se félicite de l’utilisation des dernières techniques d’injection plastique et d’application de vernis. L’usine produira des systèmes et des pièces de moteur (filtre à air, cache-moteurs acoustiques, etc) ainsi que des pièces extérieures comme des piliers, des garde-boue, des barres de toit, des caches de protection sous moteur et des pièces intérieures, notamment des panneaux d’instrumentation.
«On ne change pas un système qui marche»
Sur le plan de l’emploi, 70 personnes ont été recrutées dans l’objectif d’atteindre 225 employés à l’horizon 2020. Pierre Boulet salue la qualité des ressources humaines marocaines tout en soulignant la nécessité de combler le manque en matière de techniciens (bac +2 et bac +3). Le Maroc, qui tend à promouvoir l’industrie, est en train de s’atteler à ce volet pour adapter la formation aux besoins du marché du travail. Le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, affiche la mine des grands jours, estimant que l’industrie marocaine est sur la bonne voie, comme en attestent les résultats obtenus et le volume des investissements étrangers, notamment dans le secteur automobile. Quid des opérateurs marocains? À ce titre, le message du responsable gouvernemental est on ne peut plus clair: les opérateurs nationaux sont accompagnés pour travailler dans le secteur. Mais toute démarche de «marocanisation» est exclue. «On ne va pas changer un système qui marche», précise Moulay Hafid Elalamy. Il espère par ailleurs que les opérateurs marocains s’intéresseront de plus en plus au secteur, d’autant plus que les banques reviennent vers le financement de l’industrie et se bousculent au portillon pour accompagner les investisseurs.
42 usines dans 21 pays
En septembre 2017, Mecaplast-Key Plastics devient Novares dont le siège social est basé en France. Le groupe est un fournisseur mondial de solutions plastiques, concevant et fabriquant des composants et systèmes «complexes au service de l’industrie automobile de demain». Spécialisé dans les techniques avancées d’injection plastique, l’entreprise crée des produits de haute technologie contribuant au développement de véhicules plus propres et plus légers. Novares sert l’ensemble des acteurs majeurs du secteur automobile, constructeurs et équipementiers de premier rang. Le groupe est implanté dans 21 pays et compte 42 usines, 7 centres d’expertise, 5 centres techniques et 17 centres de service clients.