Fès-Meknès. La pomiculture engrange 10 MMDH
La filière de la pomme assure près de 3 millions de journées de travail pour un chiffre d’affaires de 10 MMDH. Pour les agriculteurs de la région Fès-Meknès, la culture du pommier génère des bénéfices de 150.000 DH/ha.
La pomiculture se porte bien dans la région Fès-Meknès. En attestent les récentes données de la Direction régionale de l’Agriculture (DRA) selon lesquelles les revenus des agriculteurs qui se sont convertis à cette activité ont progressé jusqu’à atteindre les 150.000 DH/ha, alors que sur la céréaliculture, ceux-ci touchaient en moyenne 1.200 DH/ha. Autre indicateur, qui démontre d’ailleurs l’importance de la pomiculture dans la région, cette filière assure près de 3 millions de journées de travail pour un chiffre d’affaires dépassant les 10 MMDH. Selon les responsables de la DRA de Fès-Meknès, la région enregistre le rendement le plus élevé à l’échelle nationale avec des pics allant jusqu’à 30 tonnes/ha. En effet, la production annuelle du pommier avoisine les 360.000 t pour une superficie cultivée moyenne de 15.700 ha. Au niveau national, la production avoisine les 690.000 tonnes, soit un rendement moyen de 18 tonnes/ha.
Des recherches sur la fertilisation du pommier
Pour maintenir le développement de la filière dans la région, des chercheurs au Centre régional de la recherche agronomique (CRRA) de Meknès ont récemment réalisé, des recherches sur la fertilisation du pommier en
établissant certaines normes de références pour le Moyen Atlas. En arboriculture fruitière, la détermination précise des besoins en nutriments est particulièrement difficile. En effet, les nutriments et les métabolites peuvent être stockés dans le bois pour être utilisés l’année suivante par les pousses en croissance. À ces difficultés s’ajoutent celles liées à la migration des nutriments dans le sol et à la particularité du système racinaire des arbres. L’analyse du sol permet de quantifier la richesse en éléments nutritifs du sol et d’estimer les besoins en engrais, mais elle ne renseigne pas sur leur utilisation par les arbres. «Pour améliorer leur compétitivité et assurer la durabilité de la qualité de leurs sols, les agriculteurs doivent constamment améliorer l’efficience de la fertilisation de leurs cultures. Cet objectif peut être atteint par la détermination du niveau critique de chaque élément nutritif», précise Rachid Razouk, initiateur de la recherche.