L’avocate des chibanis fait l’objet d’une enquête déontologique
L’avocate des Chibanis de la SNCF, Clélie de Lesquen-Jonas, fait désormais l’objet d’une enquête déontologique à cause d’une plainte pour abus de confiance déposée par une trentaine de clients.
Ayant obtenu gain de cause pour les 848 Chibanis dans leur affaire avec la SNCF, Me Clélie de Lesquen-Jonas voit s’ouvrir une enquête à son encontre pour «abus de confiance», lit-on sur Médiapart. Héroïne d’un procès dont la plainte a été déposée depuis une douzaine d’années, l’avocate a été sujette d’accusation de la part de vingt-deux Chibanis qui ont porté plainte contre elle. Ces protégés de l’avocate lui ont reproché de retenir des indemnités qui leur reviennent.
Le dénouement heureux du 31 janvier après que la cour d’appel de Paris a donné gain de cause aux Chibanis en condamnant la SNCF à leur verser plus de 170 millions d’euros de dommages et intérêts, parait prendre une nouvelle dimension. En effet, les indemnités de 22 plaignants ont été versées sur le compte professionnel de Me de Lesquen-Jonas, qui aurait refusé «d’adresser à ses clients les fonds leur revenant», conditionnant leur versement «à la signature d’une convention comportant un honoraire de résultat de 5 %», avait rapporté l’AFP sur la base d’une plainte enregistrée par le parquet de Paris le 7 mai. Une plainte que l’avocate a catégoriquement rejetée. «Je n’ai jamais conditionné la remise des fonds à la signature d’une convention», s’est défendue l’avocate, qui a fait valoir que le «processus de règlement est forcément long quand vous avez 850 clients», a-t-elle déclaré.