Maroc-Portugal : Aux bons souvenirs de Mexico 1986
Le Onze national est condamné à l’exploit.
Le Maroc aujourd’hui joue «sa finale» face au Portu-gal ! Une victoire relancera l’équipe nationale dans le Groupe B. Un match nul face aux coéquipiers de Ronaldo sauvera l’honneur mais réduira sérieusement les chances des Lions de l’Atlas pour atteindre le 2e tour. Une défaite sera synonyme de disqualification immédiate pour les Marocains. Résumons : le Onze national est condamné à l’exploit. L’issue de l’unique rencontre entre les deux équipes en une phase finale de la Coupe du monde sera une source de motivation pour les poulains d’Hervé Renard.
Maroc vs Ronaldo
Nous sommes le 11 juin 1986, le Maroc de Zaki, Dolmi, Khairi et Bouderbala affronte une équipe portugaise comptant Gomes et Miranda. Dans l’enceinte du stade Jalisco, à Guadalajara, l’équipe coachée par feu Mehdi José Faria signe une des plus belles pages de l’histoire du foot marocain. Un score sans appel de 3-1 et un ticket gagnant au 2e tour obtenu dans un groupe difficile comptant aussi l’Angleterre et la Pologne. Le Maroc s’est même offert le luxe de terminer premier de son groupe. Fin du flash-back, retour (sur terre) enRussie. Trois décennies plus tard, le football a complètement changé. Le Portugal est un grand de l’Europe. Les Portugais postulent au titre de Champion du monde après leur sacre européen en 2016. La Seleção das Quinas compte dans ses rangs, le meilleur joueur sur la planète, CR7. Un succès marocain passera d’ailleurs par la capacité de réduire l’influence de Ronaldo sur le jeu. Pendant ces trente deux ans, le Maroc a stagné, pour ne pas dire reculé. Nous retrouvons la Coupe du monde, après une absence de deux décennies. Désormais, la différence entre les deux formations est de taille. Mais les joueurs ne sont pas impressionnés par la force de frappe portugaise. «Les Portugais sont des humains comme nous», se rassurait Faycal Fajr, milieu de terrain marocain, lors du point de presse d’avant-match. Et d’ajouter : «Nous avons perdu une bataille, mais pas la guerre. Nous ne sommes pas morts». Fajr qu’on donne dans le Onze de départ à la place de Boussoufa a rendu compte à la presse de toute la motivation des joueurs et du staff pour ce match décisif. «Nous avons encore notre mot à dire», insiste-t-il. Le groupe a hâte de tourner la triste page du match avec l’Iran. «L’ambiance est formidable. Le groupe vit très bien. Et nous sommes prêts», annonce-t-il. Les supporters marocains sont aussi prêts pour vivre un remake de Mexico 1986.