El Othmani reçoit les médecins du privé
Ils viennent, via leur conseil national, de tenir une réunion avec le chef de gouvernement. Ils demandent à bénéficier de certaines exonérations fiscales à l’instar d’autres professions. La tarification nationale va être actualisée.
«Le comité interministériel en charge du dossier de la sécurité sociale se réunira dans les jours qui viennent et traitera en priorité de la couverture médicale pour les médecins du privé». C’est ce que Saâd-Eddine El Othmani, chef de gouvernement, a affirmé aux praticiens du privé, lors d’une récente réunion avec les membres du bureau du Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM). La réunion, à laquelle a pris également part le tout nouveau ministre de la Santé, a porté sur les revendications des médecins. Il s’agit, entre autres, de la nécessité de promulguer, dans les plus brefs délais, les décrets relatifs à la couverture sociale et la retraite des médecins. Pour ces derniers, il est insensé que «celui qui prodigue des soins n’en bénéficie pas». S’agissant de la situation des médecins du secteur public, qui, selon ces derniers, a un impact négatif sur la qualité des services dans les hôpitaux, la revendication du CNOM consiste en l’application de l’indice 509. Avec l’application de cet indice, le salaire d’un médecin généraliste passera à 12.300DH contre 8609 DH actuellement ( indice 336-1). Là, il faut reconnaître que la rémunération est le premier facteur qui fait que le secteur privé est plus prisé par les médecins.
Le CNOM a également discuté avec le chef de gouvernement du volet fiscal. Sur ce point, les médecins du privé demandent à bénéficier de certaines exonérations fiscales comme c’est le cas pour certaines professions. «Puisque la profession de médecin n’est pas une activité commerciale comme cela est stipulé par la loi, il est souhaitable que le taux d’imposition soit revu à la baisse», lit-on dans le communiqué du CNOM. Pour ce qui est de la tarification nationale, les médecins rappellent que cette dernière a été mise en place en 2006 et devait être renouvelée tous les trois ans. « Cette tarification n’arrive plus à suivre les contraintes de l’évolution scientifique et les pressions financières», note-on auprès des médecins. Là, il faut rappeler que très peu de médecins respectent cette tarification et que c’est le patient qui est lésé puisqu’il n’est remboursé que sur la base de cette tarification. Sur ce point, le CNOM affirme que le chef de gouvernement a demandé au ministre de la Santé de procéder, avec le concours de l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM), à l’actualisation de cette tarification.