Maroc

Nizar Baraka : plaidoyer pour la réhabilitation de la chose politique

Politique, Maroc  Le successeur de Hamid Chabat estime que «la personnification de la concurrence dans ce domaine a conduit à une perte de confiance en l’action politique». Selon lui, les partis se doivent de représenter les citoyens et être à leur écoute au lieu d’importer leurs visions et leurs programmes électoraux.

Pour ce qui est de la lecture que porte le chef de file de l’Istiqlal sur la situation sociale, Baraka a rappelé que les indicateurs étaient inquiétants sur plusieurs plans, particulièrement dans les domaines de l’emploi, de la formation et du développement humain. Pour lui, le Maroc «a besoin d’une nouvelle vision de la pratique politique pour une réhabilitation de la chose politique». Le modèle de développement ne peut être réduit à des politiques sectorielles. Il s’agit d’un système intégré qui englobe tout ce qui est économique, politique et social, a-t-il ajouté.

Pour prouver son implication et celle de son parti sur le terrain, Baraka a tenu à souligner que l’Istiqlal a élaboré une nouvelle vision de la pratique politique. Elle comporte une initiative pour le développement global de la région de l’Oriental et de la bande frontalière. Baraka a souligné que la bande frontalière doit constituer un des fondements du nouveau modèle de développement, notant qu’il faudrait y avoir une réflexion positive quant aux efforts de développement dans ces régions pour pallier aux déficits qu’elles connaissent en matière de développement humain.

Les régions d’abord !

En ce qui concerne le positionnement du Parti de l’Istiqlal sur l’échiquier politique marocain, Baraka a affirmé son parti a opté pour le soutien critique du gouvernement. Le même positionnement du parti sous l’ère de Hamid Chabat. Baraka a toutefois rappelé que le prochain conseil national du parti procédera à une évaluation objective de cette situation et décidera, à partir de cette évaluation, s’il poursuivra dans cette voie ou s’il optera pour une opposition constructive.

Le secrétaire général du PI a regretté les difficultés dans la mise en œuvre des réformes, marquant que le précédent et l’actuel gouvernement ont eu une «occasion en or» pour mettre en œuvre ces réformes. «On n’a pas encore vu de réformes importantes dans des secteurs vitaux, tels que l’éducation, la santé, les services publics, ainsi qu’en matière d’accès aux services de base et de mise en œuvre de la régionalisation avancée» a-t-il souligné. A ce propos, il a évoqué l’élaboration de plans de développement régionaux dotés d’importants budgets qui n’ont aucun rapport avec les ressources des régions, soulignant que cette disparité entre les programmes et la réalité fait que le citoyen perd confiance en l’action politique et en l’avenir.

Baraka s’est arrêté, à cette occasion, sur la problématique de la non-coordination entre les ministères, appelant à plus d’efficience dans l’action du gouvernement et à une mise en œuvre effective des chantiers de réformes.



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