Alami pour l’égalité entre hommes et femmes dans le football africain
Le ministre de la Jeunesse et des sports, Rachid Talbi El Alami, a appelé, lundi à Marrakech, à revoir «intégralement» la problématique d’égalité entre le football africain féminin et masculin.
S’exprimant à l’ouverture du symposium de la Confédération africaine de football (CAF) sur le football féminin, placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI et organisé les 5 et 6 mars sous le slogan «relevons le défi» Talbi Alami a souligné que la réalité du football féminin africain, la problématique du manque de la promotion et du soutien et l’accès limité des femmes aux centres de formation constituent des sujets qui nécessitent une révision intégrale de cette problématique en se basant sur l’égalité entre les deux sexes.
Dans ce cadre, il a indiqué que si le football africain constitue généralement une pépinière d’amateurs et de professionnels au niveau mondial, qu’il s’agisse du nombre de joueurs ou du développement du niveau technique et de la présence des équipes nationales au niveau international, le football féminin souffre encore de problèmes et d’obstacles entravant la réalisation du décollage souhaité.
A ce titre, il a relevé que le football féminin continue à faire face à certaines difficultés qui empêchent la réalisation du développement escompté, ajoutant que cette situation invite à réfléchir collectivement à la résolution de ces problèmes pour que le football féminin puisse être au niveau du football féminin européen et latino-américain, en assurant les conditions nécessaires et en éliminant les obstacles qui limitent la réalisation des objectifs.
Le ministre a, en outre, indiqué que ce symposium contribuera à enrichir le débat autour du football féminin africain et à élaborer des visions prospectives au profit de sa promotion, en tant qu’une condition sine qua none pour réaliser un décollage inclusif de ce sport.
Pour sa part, la secrétaire générale de la Fédération internationale de football association (FIFA), Fatma Samoura, a affirmé que la FIFA va élaborer, fin mars, une stratégie totalement consacrée au développement du football féminin, qui permet de donner des réponses concrètes sur la manière de développer ce sport, notant que la réalisation de ce document stratégique a été basée sur la contribution de tous les acteurs étatiques et du football.
Parmi les obstacles, figure le déséquilibre au niveau financier dû au manque de sponsors, a-t-elle souligné, notant que le salaire des joueuses reste très inférieur à celui des professionnels masculins, ce qui nécessite de redoubler d’efforts pour assurer une justice sociale et plus de considération dans l’équité.
Dans cette optique, Samoura a précisé que la rémunération des joueuses pose également un problème auquel la FIFA va s’attaquer en commençant par l’organisation de la coupe du monde, l’année prochaine, en France, tout en essayant de mettre l’accent sur plus d’équité.
«Sans la contribution et le soutien des hommes, le football féminin ne pourra pas décoller», a-t-elle soutenu.