Risque sur l’investissement
La cessation des activités d’Uber au Maroc est une condamnation ferme et sévère au climat des affaires au Maroc. Certes, notre pays se déploie à fond dans l’amélioration de son rating en Doing Business, mais des couacs persistent à gripper la machine. Le communiqué d’Uber annonce clairement l’inexistence des conditions normales d’exercice dénonçant au passage la passivité des autorités locales face au diktat des «taximen». Cette histoire nous renvoie à une époque où des syndicalistes véreux pouvaient bloquer les issues des usines par des sit-in anarchiques et mettre ainsi des unités industrielles à genoux.
Heureusement le cabinet Benkirane avait fait preuve de fermeté face à ce diktat en régulant les grèves et en protégeant davantage les lieux de travail. Ce n’était pas le cas pour Uber, qui a pourtant créé des milliers de postes d’emploi dont personne ne s’inquiète. À Casablanca, les citoyens avaient le choix entre un moyen de transport respectant la dignité du consommateur, et à la pointe de la technologie, et des taxis obsolètes, d’un autre âge, et dont la vulgarité des chauffeurs est à la limite du scandale. Les autorités casablancaises passives face aux attaques répétées des «taximen» contre chauffeurs et clients d’Uber, sont responsables de cette claque faite à l’attractivité du pays pour drainer davantage d’investisseurs. Voilà un cas isolé qui pourrait faire tâche d’huile et s’ajouter aux problématiques de la justice (manque d’indépendance, corruption..) qui hantent les investisseurs, ce qui est alarmant pour un pays qui aspire à l’émergence.