31 morts dans deux attaques à Bagdad
Un double attentat suicide a fait au moins 31 morts et 94 blessés dans le centre de Bagdad. C’est la deuxième attaque terroriste qui secoue la capitale irakienne en trois jours. Elle a fait «31 morts et 94 blessés», selon un officier de police ayant demandé l’anonymat. Si le groupe djihadiste État islamique a été officiellement chassé de la majeure partie de l’Irak, les attentats sont toujours là. En effet, tôt le matin, à l’heure où les travailleurs journaliers se postent pour être embauchés par des employeurs qui les prennent à bord de leur pick-up, la place Tayaran, un carrefour très passant du centre de Bagdad a été secouée par deux explosions. «Deux kamikazes» se sont fait exploser, a précisé le porte-parole du commandement conjoint des opérations, qui réunit l’armée et la police. La place Tayaran où ambulances et forces de sécurité étaient arrivées en nombre après l’attaque, a été visée à de nombreuses reprises par des attaques, souvent meurtrières. Quelques heures après ces attentats, une bombe a explosé dans l’est de Bagdad, faisant un mort et six blessés.
Après une période de calme relatif, la capitale irakienne a fait face à une recrudescence d’attentats suite au lancement fin 2016 de l’offensive pour reconquérir Mossoul, deuxième ville du pays et fief des djihadistes. La ville à majorité sunnite a été reprise à l’EI en juillet 2017. L’EI a commis de nombreux attentats sanglants à Bagdad et dans le reste du pays. Samedi soir, un attentat suicide perpétré près d’un point de contrôle des forces de sécurité aux abords d’une place très fréquentée dans le nord de Bagdad avait fait cinq morts. Ces dernières attaques n’ont jusqu’ici pas été revendiquées.
Le premier ministre Haider al-Abadi a tenu une réunion d’urgence avec le commandement conjoint des opérations et des responsables des services de renseignement. Il leur a demandé d’agir «pour éliminer les cellules dormantes de l’EI et d’assurer la sécurité des citoyens», a indiqué un communiqué de son bureau. Ces attentats surviennent au lendemain de l’annonce par al-Abadi de sa candidature aux législatives du 12 mai à la tête d’une liste nommée l’Alliance de la victoire. En décembre, l’Irak a annoncé la «fin de la guerre» contre l’EI, chassé de la région de Bagdad mais aussi de l’ensemble des zones urbaines et peuplées qu’il contrôlait en Irak. Des cellules djihadistes sont toutefois encore actives au nord de la capitale irakienne.