Jeunesse : Le Plan El Othmani
Promotion de l’emploi et amélioration de la qualité de vie des étudiants sont au coeur de la «stratégie d’urgence» présentée par le Chef de gouvernement.
Le contexte social explosif de ce début d’année a poussé l’exécutif à donner la part belle aux politiques de jeunesse à l’heure où le budget de l’année 2018 est au cœur des débats. Dans son allocution aux parlementaires, le Chef de gouvernement a étalé son programme pour «intégrer la jeunesse dans l’emploi et la vie publique». Un plan qui intervient de manière à réaliser la complémentarité entre les politiques sectorielles axées sur les jeunes, à assurer l’efficacité et la cohérence des différents acteurs et à valoriser les efforts consentis tout en améliorant leur impact sur la situation des jeunes. La plateforme proposée comporte cinq axes portant sur l’écoute et la communication avec les jeunes, la diversification des offres publiques destinées aux jeunes, la création d’initiatives et de moyens d’intervention, la réalisation d’une complémentarité entre différentes interventions publiques et sectorielles en faveur des jeunes, outre une inclusion plus poussée des jeunes et de la société civile.
Ainsi, ce programme que d’aucuns pourraient qualifier «d’urgence» a prévu la création de 19.265 postes et de 20.000 contractuel au titre de l’année budgétaire de 2018. Au niveau de la promotion de l’emploi, les entreprises ne bénéficieront du programme «Tahfiz» qu’en embauchant 10 employés au minimum (au lieu de 5 actuellement), mais pourront néanmoins profiter des exonérations fiscales et sociales dans les contrats de stages, sans qu’il y ait la condition d’inscription préalable de 6 mois à l’ANAPEC. Au niveau de l’enseignement supérieur, en plus de vouloir améliorer la qualité de la formation, le gouvernement prévoit surtout l’augmentation de 20% au niveau des admissions aux établissements publics à l’accès limité. Les campus universitaires sont également au cœur de la stratégie gouvernementale puisqu’il est prévu l’élargissement du champ des bénéficiaires de la bourse universitaire, qui sont aujourd’hui au nombre de 329.000, mobilisant un budget d’1,72 MMDH. Cette extension sera consécutive à l’intégration des bacheliers en formation professionnelle, ce qui enrichira l’assiette des bénéficiaires à plus de 80.000, ce qui coutera environ 420 millions de DH. Le gouvernement compte également rendre effective l’assurance maladie obligatoire pour les étudiants, dont le nombre de bénéficiaires s’élèveraient à 280.000.